Continuons l’histoire de la quête de Pauline, Max et Jo pour retrouver le 7ème lotus.

Ce conte de yoga est en cours d’écriture et les chapitres seront publiés régulièrement sur le blog ? !
 
Pour voir le chapitre précédent :
 
 
Déplions notre tapis de yoga, asseyons nous confortablement et suivons les aventures des trois enfants !

 

Chapitre 4 : une découverte rock'n roll


Les enfants dirent au-revoir à Séraphine et retrouva le couloir. La porte de la chambre d’Anna était plus discrète que celle de son aînée.

En poussant la porte, une toute autre ambiance : si l’aînée avait l’air plus portée sur la musique classique, sa petite sœur semblait visiblement plus attirée par le rock classique et indé.

Des posters de groupe de rock de toutes les périodes s’affichaient sur les murs : Led Zeppelin, Iron Maiden, les Dandy Warhols, Beck, The Libertines… Les meubles étaient en métal et en bois, dans des teintes sombres.

L’odeur musquée et boisée s’accordait avec cette ambiance plus brute.

Les enfants entreprirent leur fouille afin de trouver la fleur de Lotus.

Près d’une guitare, un bol chantant tibétain finement ciselé et son gong étaient déposés.

Maxence le retourna : « Pour Hélioga, de la part de Shiva » était gravé sur le fond du bol. Au moins, si pour le moment, il n’avait pas de traces sur la fleur, ils avaient au moins retrouvé le bol chantant !

« Wouf ! Wouf, wouf ! »

Des aboiements les firent sursauter. Joséphine eut juste le temps de se retourner pour apercevoir un gros bouvier bernois sauter dans la chambre par la fenêtre laissée ouverte avec une dextérité surprenante pour son espèce.

 « Wouf ! Wouf, wouf ! », le chien continuait d’aboyer.

« Chut, chut, tais-toi, tu vas nous faire repérer ! »

« Vite, vite, Pau, Jo, regardez ce que j’ai trouvé dans le sac. Faisons la posture du chien, comme ça nous pourrons le faire taire ! » dit Maxence en brandissant la carte indiquant le posture du Chien tête en bas.

Les trois enfants prirent la posture.

chien1
chien2
  • Tais-toi s’il te plaît, nous cherchons simplement une fleur de lotus qu’un maître yogi a égaré. Nous ne venons pas faire de mal
  • Vous êtes des amis d’Hélioga ? aboya le chien
  • Oui, nous l’avons rencontré dans son arbre ce matin et il nous a expliqué qu’il avait perdu les six premières fleurs de lotus qui permettent de réveiller la fleur aux milles pétales.
  • Ah oui, j’ai entendu parler de cette histoire par Gribouille. Moi, je suis Tanis, le chien des Delcours. Mais je ne vois pas pourquoi vous la chercher ici. J’imagine mal Anna s’entourer de fleurs de lotus. Ce n’est pas vraiment son genre.
  • La fleur promet richesse et sécurité, peut-être c’est ce que recherchait Anna…
  • Tout ce qui l’intéresse, c’est son groupe de rock. Avec trois amies, elles forment les « Sœurs Ciseaux ». C’est elle qui joue de la guitare, compose et écrit les textes des chansons. Tout ce qu’elle veut c’est devenir célèbre pour leur musique. Quant à la stabilité et la sécurité, à mon avis, c’est bien le cadet de ses soucis ! Bien au contraire, elle court toujours après le danger. J’imagine qu’elle cherche là l’inspiration pour son art. Allez comprendre !

Si j’étais à votre place, j’irais plutôt voir du côté de Pierre, le père de la famille. S’il y a bien quelqu’un préoccupé par sa sécurité financière, c’est bien lui. La ferme tourne au ralenti depuis un moment. Allez donc interroger Marguerite, c’est sa vache favorite. Elle vous en dira sans doute un peu plus

« Tanis, Tanis, aux pieds, viens nous allons nous promener ! »

La voix de Caroline appelait son chien depuis la fenêtre ouverte.

Celui-ci sortit de la chambre en sautant avec la même adresse que pour rentrer et courut vers le fond du jardin.

« Nous irons interroger Marguerite ensuite, mais moi, j’ai toujours quelque doute : Qui vole un œuf, vole un bœuf. Si Anna a pris le bol, elle peut tout aussi bien avoir pris la fleur de lotus. Continuons de chercher encore un peu. » proposa Pauline

Pauline, Maxence et Jo reprirent leur recherche.

 « Regardez, ce que j’ai trouvé sous l’oreiller !» s’écria Maxence.

Max tenait un carnet en moleskine, bien soigné, avec une étiquette, qui dénotait avec le style grunge de l’adolescente.

  • Nous n’allons pas lire son journal intime 
  • Nous pouvons seulement regarder la page qui concerne la séance de méditation
  • Mais nous ne savons pas quand elle a eu lieu ! d’ailleurs nous ne sommes même pas sûr de quel jour nous sommes en ce moment !
  • Gribouille a dit que c’était au mois de mars et la rentrée de Delphine est pour dans quelques mois : je vais parcourir rapidement les pages et voir si je trouve quelque chose d’intéressant
  • Humm, tu es bien trop curieux pour ça ! allez tant pis, mais dépêche-toi de trouver quelque-chose d’intéressant ! Jo et moi continuons de chercher.

Le garçon tourne les pages et après quelques minutes, il interrompt les filles dans leur recherche.

Ça y est, j’ai trouvé la page qui nous intéresse !

conte de yoga

Delphine ne semblait pas en savoir plus sur la fleur de lotus.

« Je pense que nous pouvons allons interroger notre prochain témoin. Il m’est avis que dans la besace doivent se trouver la posture de la vache » s’avança Pauline.


 

Chapitre 5 : Dans les champs


 

Les trois enfants sortirent de la maison après avoir bien vérifié que Caroline n’était pas toujours pas retournée à sa cuisine.

Ils prirent la direction du champ où des vaches limousines paissaient tranquillement.

Une fois passés sous les fils électriques, ils sortirent du sac la fiche décrivant  la posture de la vache.

Quand ils finirent la posture, le brouhaha des meuglements s’était mu en un ensemble de chuchotements.

vache1
vache2

Qui sont ces enfants ? Que nous veulent-ils ? Ils viennent nous donner à manger ? Vous pensez qu’ils veulent un peu de lait ?

vaches

  • « Bonjour, nous cherchons Marguerite.
  • C’est moi, s’avança une vache noire et blanche aux yeux doux.
  • Je suis la doyenne du troupeau. Vous désirez quelque chose ?
  • Oui, nous venons de la part d’Helioga, un grand maître yogi. Il a perdu une fleur de lotus et nous sommes à sa recherche.
  • L’aurais-tu aperçue ?
  • Meuh, non » dit la vache en baissant les yeux, son museau commençait à rosir légèrement.
  • Vraiment ? C’est important, sans cette fleur, le maître yogi ne peut accéder aux fleurs supérieurs et ne peux plus aider personne. Et beaucoup de personne ont besoin d’être guidée pour se sentir plus rassurés sur leurs besoins existentiels.
  • Meuh, meuh, je ne sais pas, allez, laissez-moi, il me reste encore de quoi brouter si je veux fournir suffisamment de lait ce soir.

Elle tourna les sabots, laissant les enfants un peu démunis. Les autres vaches suivirent la meneuse du troupeau.  Sauf, une vache qui semblait rester à la traine, faisant sembler de boire au ruisseau.

vacheseule

Quand les autres ruminées furent hors de portée, elle vint vers les enfants :

  • Attendez, je m’appelle Noiraude.  J’ai entendu votre conversation et je voudrais vous aider.
  • Il se passe quelque chose de bizarre depuis un certain temps. Marguerite ne vient plus dans la salle de traite avec nous : une fois que Pierre nous a toutes installées, il mène Marguerite dans une petite pièce et la trait à part, à la main. Elle nous a dit que c’est parce qu’elle se fait vieille et qu’elle n’a plus beaucoup de lait, mais à chaque fois Pierre ressort de la salle avec quatre ou cinq gros bidons à chaque fois. J’ai l’impression qu’il se passe quelque chose de louche là-bas. A chaque fois que j’essaye d’aborder le sujet, Marguerite esquive la conversation. Pourtant ce n’est pas son genre. Elle a toujours été très franche avec nous, mais en ce moment, elle se comporte vraiment bizarrement.
  • Merci pour ton aide, Noiraude. Nous allons faire un tour du côté de la salle de traite pour voir si nous pouvons trouver quelque chose. Tu peux nous dire où elle se trouve ?
  • Oui, bien sûr. Vous allez vers le fond du champ, à gauche il y a un chemin qui mène à une grande grange, c’est là que sont installées l’étable et la salle de traite.

Dans une petite pièce à l’arrière, pas de machines élaborées, juste un petit tabouret avec un broc à ses côtés. Un grand frigo se trouvait au fond de la pièce.

En l’ouvrant, les enfants poussent tous les trois un cri d’horreur et un frisson d’horreur les parcourt.

Des dizaines de bouteilles en verre remplies d’un liquide rouge sang sont empilées à chaque étage du frigidaire !

Des sabots résonnent derrière eux.

Vous n’avez rien à faire ici ! meugla une voix.

C’était Marguerite qui s’avançait d’un air colérique.

  • Et toi, peux-tu nous expliquer tout ce sang ? D’où cela vient-il ? demanda Maxence
  • Ce n’est pas du sang ! C’est mon lait !!
  • Mais pourquoi est-il tout rouge ?
  • Bon bon laissez-moi vous expliquer :

Tout a commencé, il y a environ 6 mois.

La ferme traverse une période difficile financièrement. Les cours du lait sont au plus bas et Pierre a bien du mal à écouler tout le stock.

Il s’inquiète, il a fait beaucoup d’investissement pour la nouvelle salle de traite et a du mal à les rentabiliser. Pourtant, nous nous efforçons toutes de donner notre meilleur lait.

Un matin, Pierre est venu me chercher. A l’écart du troupeau, il m’a montré un bout de pétale de fleur tout rouge. Je n’avais jamais vu de tel pétale et surtout d’un rouge si vif ! Il a mélangé ce petit morceau de pétale à ma ration de maïs.

Le soir, il m’a expliqué qu’il espérait que mon lait ait un goût extraordinaire avec ce bout de pétale.

Et visiblement le goût de mon lait plaît ! Pierre a décroché un contrat avec une petite laiterie qui fait des yaourts aromatisés et c’est un petit succès.

Tout le monde se les arrache ! Ça a permis de remettre les finances à flots !

 Allez-y goûtez !

Hmm, c’est bon on dirait du lait fraise avec un goût en plus de je-ne-sais-quoi! s’écria Joséphine en dégustant un verre que lui servit Maxence. C’est délicieux !

 Je sais que c’est la mère de Pierre, Mamiche, qui lui fournit les pétales.

Par contre, je n’ai aucune idée de comment elle se les procure.

Vous devriez aller faire un tour dans le potager. C’est là qu’elle passe le plus grand de son temps. Et si elle a un caractère parfois un peu bourru, c’est une jardinière hors pair. Elle adore passer son temps avec les légumes.

Les mailles du filet se resserraient. Les enfants coururent vers la maison. Le potager était situé au fond de l’arrière-cour.

A Suivre