Nous avons tous un enfant en nous. Cet enfant représente notre personnalité originelle, dénuée de toutes ses peurs, angoisses et freins. Sa tête est remplie de rêves et il possède une vision claire de notre Dharma ou notre voie à suivre.
Mais cet enfant a souvent été réprimé et s’est caché au plus profond de notre être, soumis aux injections d’adulte « grandis un peu », « arrête de rêver ». Et au fil des années, nous avons mis de côté nos passions, nos rêves pour mieux rentrer dans le moule de la société.
Nous nous sommes parfois perdus en cours de route et ces moments de doute peuvent nous amener à nous questionner sur les raisons d’un mal-être ou d’un sentiment diffus de ne pas être à notre place ou de ne pas profiter de la vie comme nous le voulions.
Nous reconnecter à cette enfance rêvée et chérie où l’amour était roi, nous apportera de la joie toute simple et pourra nous aider à comprendre certaines blessures de notre vie actuelle.
Souvenons-nous alors des beaux moments de notre plus jeune âge où l’insouciance régnait et où suivre nos instincts était notre seule règle.
L’enfance n’a pas été un chemin de tout repos. Nous avons appris les contrariétés, les chagrins d’amitié, les frustrations, les colères incontrôlables…
Le but n’est pas de redevenir ce petit être en apprentissage, parfois dans la douleur.
Mais plutôt de retourner à l’essence même de sa personnalité : libérée des peurs, des doutes, de la honte, de la culpabilité….
De vivre la vie de façon simple sans se bombarder de questions en recréant cette incarnation de notre enfance et en la baignant d’amour pour apprendre à nous aimer nous-même maintenant, à l’âge adulte. Cherchons aussi à ajouter de la magie dans notre vie, à explorer tous les possibles et à faire « comme si » où pour devenir n’importe qui ou faire quoi que ce soit, la seule limite est notre imagination.
1. Instaurer le dialogue
Le premier pas est de reconnaître la présence de votre enfant intérieur et de l’accueillir avec douceur. Vous pouvez commencer à lui parler en lui disant que vous l’aimez, que vous l’écouter et le remercier de sa présence. Donnez-lui les traits que vous aviez, petit, le regard pétillant de malice.
Essayez de prendre l’habitude de parler à votre enfant intérieur afin de lui demander des conseils pour vous guider.
Petit à petit, il prendra de plus en plus d’importance dans votre vie et vous fera gouter à nouveau à ce sentiment de liberté exquis.
Si vous êtes d’âme littéraire, vous pouvez aussi lui écrire une lettre.
Au fur et à mesure que la présence de cet enfant se fera plus prégnante, vous pourrez lui demander de vous répondre en écrivant à travers de vous.
2. Réapprendre à jouer
Une fois le dialogue restauré, vous pourrez changer votre perspective sur le monde et réapprenez à jouer et à vous amuser de tout.
Vous retrouvez l’émerveillement de votre enfance.
N’hésitez pas à jouer à faire « comme si » : dans l’enfance tout est possible, vous pousserez plus loin les limites de votre monde et ferez des rencontres et des découvertes extraordinaires.
Vous vous trouverez des ressources dont vous ne soupçonnez pas l’existence.
Supprimez de votre vocabulaire les mots ou les phrases comme “impossible”, “je ne peux pas », « je ne devrais pas », votre pensée s’ancre avec votre langage alors laissez la porte ouverte à tout, sans culpabilité.
Je vous encouragerai aussi à faire du théâtre : rien de tel pour s’immiscer dans un personnage pour se donner une belle bouffée d’oxygène.
Alors, n’attendez plus pour entrer dans le jeu.
3. Oser libérer et donnez la parole à votre enfant intérieur malgré les obstacles
Chaque enfant intérieur est unique : il s’est construit par rapport aux différentes blessures ou difficultés que nous avons pues rencontrer.
Idéalement, notre enfant intérieur est vibrant de santé, joueur, il s’amuse de tout et ne se préoccupe pas de sentiments comme la honte ou la culpabilité.
Cependant, notre parcours a pu blesser cet enfant intérieur. Une blessure d’abandon comme un divorce parental, des négligences, des rejets d’amis vont créer des peurs d’être rejeté. Des critiques à répétitions vont accentuer un comportement anxieux.
Comprendre les blessures passées de votre enfant intérieur permettra de trouver les bons mots pour l’aborder, le soulager et l’apaiser.
Sachez qu’il n’est jamais trop tard pour soigner cet être. Il est le produit de notre enfance, mais nous pouvons, maintenant, avec notre sagesse accrue, le guérir et lui redonner sa malice enfantine.
Soyez aussi à l’écoute de vos émotions. L’enfant intérieur est un être très sensible. En laissant place à vos sentiments, vous créerez un sentiment d’écoute et d’attention envers ce petit être. Posez-vous régulièrement la question : « Comment est-ce que je me sens à cet instant ? ».
Ne laissez pas non plus votre critique intérieure prendre le dessus, mais sans renier cette petite voix, ne la laissez pas effrayer cet enfant sensible. Prenez en simplement conscience et comprenez que cela blesse votre enfant intérieur. Dîtes-vous simplement que même si cela semble un peu idiot ou « enfantin », cela fait partie du processus que vous avez enclenché pour mettre plus de joie et de légèreté dans votre vie, demandez à cette voix de se taire et d’accepter cela.
Parfois les problèmes de votre enfant intérieur vous sembleront bien désuets par rapport à vos préoccupations « d’adulte ». Laissez-les s’exprimer. Les sentiments ressentis sont tout aussi forts. Et il est souvent bien plus facile de trouver une solution à ces problèmes. Prenez un moment pour vous pencher sur ces maux d’enfants afin de ne pas laisser de cicatrices profondes dans votre personnalité adulte.
Acceptez tout ce que votre enfant intérieur à à vous dire, même si c’est de la colère, de la frustration ou de la peur. Ne faîtes plus l’erreur d’enfouir tout cela à nouveau. Maintenant que vous avez renoué le dialogue, profitez-en pour panser les plaies du passé. Prenez conscience de toutes ses émotions et essayez de trouver une façon de les apaiser.
Si votre enfant intérieur est frustré parce qu’il n’avait pas eu l’autorisation d’avoir un animal de compagnie, adoptez un petit chat (ou un âne).
Conciliez votre insouciance d’enfant avec votre pouvoir d’adulte pour créer la vie que vous rêvez.
Pour ne pas tomber dans l’enfantillage, adoptez aussi le costume de parents pour cet enfant intérieur. Vous avez les ressources et l’expérience pour guider ce jeune être.
4. Se remémorer son enfance : regarder des photos, pratiquer les activités que vous aimiez faire, petit
Ré-ouvrez vos vieux albums photos et redécouvrez-vous, enfant. Servez-vous de ces images pour vous inspirer lors des visualisations de cet enfant que vous portez toujours en vous.
Renouez aussi avec les activités que vous aimiez faire, petit.
Courir, jouer à cache-cache, grimper dans les arbres, faire de la corde à sauter, de la gym… Peu importe, l’essentiel est de retrouver les papillons qui montaient dans votre cœur lorsque vous pratiquiez ces activités. Même celles qui vous semblaient être réservées aux enfants ou que vous vous interdisez parce que vous pensez ne plus avoir l’âge comme la danse classique, le hoola-hoop ou la construction de cabanes dans les arbres !
Les livres de coloriage pour adultes rencontrent un vrai succès et les pointes ne sont plus uniquement réservées aux petites ratonnes ! Réjouissons-nous de ce retour en arrière et amusons-nous dans ces activités avec nos cœurs d’enfant.
De mon côté, je redécouvre avec joie la beauté des contes pour enfants que je dévore avec ma fille, mais aussi seule parfois, pour mon plus grand plaisir !
Retrouvez aussi le goût des tartines beurre-chocolat de votre enfance ou du poulet-frites du dimanche : reconnectez tous vos sentiments à cette période de votre enfance en la chargeant de bonheur et en ne gardant que les souvenirs positifs avec les plats partagés avec votre famille, les gâteaux des gouters d’anniversaire…
Et pourquoi ne pas essayer de recontacter des amis d’enfance que vous aviez perdus de vue ?
Il est important de cultiver ces terrains de jeu, même si cela vous semble un peu embarrassant ou idiot dans les premiers temps.
Gardez l’esprit ouvert et changez de perspective : tant pis pour ces « adultes » qui ne savent plus s’amuser !
5. Travailler sur le Chakra du Cœur
Nous avons tous vécu des traumatismes dans notre enfance. A des degrés divers comme la perte de son doudou préféré ou plus profond comme le divorce de ses parents. Cela a pu laisser des cicatrices qui nous ont rendu plus méfiant vis-à-vis du monde extérieur.
Parfois, notre enfant intérieur s’est terré à l’intérieur de nous-même, au plus profond de notre cœur et y a construit des barrières pour se protéger.
Conforter notre enfant intérieur va aussi passer par réapprendre à s’aimer soi-même.
Pour cela, faire un travail sur Anahata, le Chakra du cœur peut être une aide réellement appréciable.
6. Faire le voyage intérieur vers les terres de votre enfance
Prenez un instant pour une séance de méditation afin de retrouver votre enfant intérieur.
Cela pourra être l’occasion de lui demander quels évènements ou circonstances dans votre enfance ont pu créer d’éventuelles difficultés que vous rencontrez à présent.
Voici un petit texte pour vous aider à mettre en place cette séance :
Asseyez-vous ou allongez-vous dans un endroit calme et visualisez-vous dans un lieu, propre à vous, où vous vous sentez en sécurité : une plage, une clairière, un jardin luxuriant, le cratère d’un volcan…
Accédez à ce lieu en prenant un escalier et laissez place à la détente à chaque marche descendue.
Une fois arrivé, immergez-vous dans ce lieu : ressentez les odeurs, la brise du vent léger au contact de votre peau, peut-être quelques oiseaux qui chantent…
Puis, imaginez votre enfant intérieur venir à votre rencontre, par une porte, une chute d’eau ou de l’océan…
Prenez le temps de l’accueillir et de le prendre dans vos bras.
Soyez doux et approchez-le comme un petit animal dont vous voulez retrouver la confiance.
Lorsque vous sentez un sentiment d’amour et de confiance établi, vous pouvez commencer à lui poser des questions qui vous taraudent.
Remerciez-le et laissez-le prendre congé. Puis tranquillement quittez votre endroit magique et remontez l’escalier.
Petit à petit, sortez de cet état de méditation et retrouvez votre état de conscience normal.
Réflexions finales :
Voilà quelques petites astuces pour vous reconnecter avec votre enfant intérieur.
Apprenez à l’écouter et sachez l’apaiser lorsqu’il en a besoin. Soyez doux avec lui comme avec vous-même en vous laissant englober par une bulle d’amour.
Et surtout, laissez-vous surprendre par ces idées enfantines et allez-jouer ensemble !
Et si vous en avez l’envie et souhaitez faire une petite séance de yoga, je vous conseille de lire ce petit conte :
Merci beaucoup, notamment pour le lien sur Anahata, le 4ème chakrah, celui du coeur.
Bonjour Je suis en plein dedans et tout le monde devrait faire cette recherche intérieur de l enfant Le monde serait différent