La Pleine Lune vient de passer, belle et lumineuse, la dernière super lune de l’année.
On s’attend la voir se faire grignoter peu à peu, à perdre en vibrance, à voir fadir sa couleur mordorée…
Et s’y on faisait s’étendre son énergie encore un peu, et si la lisière du bois dans lequel courait était bien plus loin que ce que l’on ne pensait ?
En poursuivant la lecture du livre “Anti-fragile” , l’auteur, Nassim Nicholas Taleb , décrivait le problème de Lucretius. Ce philosophe romain avait écrit que l’imbécile croit que la plus haute montagne du monde est la plus haute montagne qu’il a pu observer.
Mais c’est une réflexion bien classique que nous faisons tous. Il est très difficile d’imaginer plus grand, plus beau, plus fort… que ce que nous avons déjà expérimenté.
A tous les niveaux d’ailleurs : lorsque l’on prédit la crue d’une rivière, on se base sur les niveaux atteints les siècles passés. Pareillement pour les crises financières, c’est ce qu’on appelle le test de résistance.
Pourtant, le pire scénario lorsqu’il se produit excède souvent le pire scénario tel qu’il avait été prédit par les scientifiques. Pour preuve, la catastrophe de Fukushima : la central était supposée contre le plus violent des tremblements de terre… jamais observé.
Une phrase tirée du livre : “Si les humains combattent la dernière guerre, la nature se livre à la suivante”.
Si les exemples passés peuvent sembler plutôt pessimistes, notre corps et notre nature connaît cette loi instinctivement : un bodybuilder va aller jusqu’à un effort maximal, au quasi point de rupture du muscle, et ainsi deviendra plus fort à la prochaine séance, son corps se prépara à soulever encore plus de fonte. C’est aussi tout le concept de la résilience.
Et puis, c’est aussi une façon de se dire que l’inattendu peut arriver à tout moment, que nos rêves les plus sont réalisables, que les super pleines lunes peuvent devenir encore plus brillantes…
Alors, autorisons-nous à voir encore plus grand que ce que nous avons déjà réalisé et préparons-nous à voir des lapins sortir des chapeaux de magiciens.