Aujourd’hui, je vous propose de voir les “erreurs” comme une façon de devenir plus fort, en apprenant de celles-ci et de celles que les autres ont commises.  

Dans le livre “Anti-fragile”, Nicholas, Nassim Taleb, lance cette phrase : “ce qui ne nous tue pas, rend les autres plus fort”.

Derrière cela, il émet la thèse que les erreurs profitent à tous

Le fait de se tromper permet de construire un système plus “anti-fragile”, plus résilient et qui se renforcera, peu à peu, des contraintes subies.

A grande échelle :

Dans l’industrie, par exemple dans l’aéronautique, les avions qui s’écrasent, permettent de construire des avions encore plus sûrs. Je travaille dans la sûreté de fonctionnement dans le ferroviaire et c’est la même chose : chaque défaillance d’un système, chaque accident remonté, est une façon de se pencher sur un nouveau design plus performant et et d’ajouter de nouvelles barrières de sécurité.

Dans la nature, lorsqu’un événement inattendu se poursuit, les individus non adaptés meurent, ceux mieux adaptés génétiquement survivent, et l’espèce évolue. La nature est un système anti-fragile (dans une certaine limite, et aussi parfois des espèces entières disparaissent).

Comme à petite échelle, dans notre corps, des cellules peuvent être éliminées pour que notre organisme entier devienne plus fort. Quand nous jeûnons, le phénomène d’autophagie permet d’éliminer les cellules défectueuses.

Petit à petit, ces faux pas se cristallisent et nous rendent plus “anti-fragile”, que ce soit au niveau collectif ou au niveau individuel.

Nous apprenons de nos erreurs. Un autre exemple tiré du livre : si le Titanic n’avait pas coulé, nous aurions vraisemblablement continué de construire des bateaux encore plus grands et lorsqu’un naufrage aurait eu lieu, le nombre de victimes aurait été bien plus élevé.

Nous ne sommes pas immortels, cela demanderait des facultés de pré-adaptation à tous les évènements aléatoires, ce qui est impossible. Justement par le fait qu’ils sont aléatoires.  Par contre, en perdant une bataille, nous préparons la prochaine. En s’adaptant, à un nouvel environnement,  en nous renforçant, en développant de nouvelles compétences.

Et nous allons commettre des erreurs.

Mais réjouissons-nous en. C’est une opportunité incroyable et nécessaire d’apprendre, de grandir. Voyons aussi les erreurs des autres sous un autre angle, là aussi, comme une façon d’apprendre collectivement.

Quant au lièvre de notre Lune, cet animal est fortement lié au symbolisme. Voici une légende le mettant en scène ( https://fr.wikipedia.org/wiki/Usagi) :

Dans le passé, le lièvre s’est lié d’amitié avec le singe et le renard. Tous partagent le même toit.

Un jour, le Roi de toutes les divinités, descend sur Terre sous les traits d’un honorable vieillard. Ayant faim, il frappe à leur porte et demande qu’on lui serve un repas.

Le singe lui apporte les fruits qu’il a cueilli dans les arbres, le renard lui présente un poisson, mais le lièvre n’a rien à lui offrir. Le dieu le réprimande sévèrement.

Le lièvre demande alors à ses amis de préparer un bon feu. Lorsque les flammes s’élèvent et que les braises sont suffisamment chaudes, le lièvre se jette sur le bûcher en sacrifice et offre son corps comme nourriture au vieillard. Ce dernier, déclinant son titre de Roi des Dieux, réunit les restes du lièvre et les place sur la Lune afin que le sacrifice de l’animal soit visible de tous.

Depuis cette époque, dit la légende, il y a un lièvre dans la Lune.

Le lièvre, dans une course, est aussi celui qui mène un athlète au bon rythme, usant de toute ses forces, avant de s’effacer juste devant la ligne d’arrivée.

Et ne nous faisons pas de tracas pour la santé du lièvre : 

Selon les croyances chinoises, le lièvre a une très longue espérance de vie. Il pourrait atteindre l’âge fabuleux d’une centaine d’années et deviendrait de couleur bleue en atteignant les cinq cents ans. 

Alors, avancez sur votre chemin, vos supposées erreurs ne seront que des informations apprises pour devenir plus expérimentés et aller encore plus loin. 

Restent bien sûr à s’assurer que ces faux-pas ne nous soient pas fatals.

Mais c’est aussi une loi de la nature, même le lièvre bleu et Mathusalem ont fini par mourir. 

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