La Lune des Amoureux est la Lune de Juin. Le nom de ce mois viendrait du latin junius, donné, selon Ovide, en l’honneur de la déesse romaine Junon.
« Dans la mythologie romaine, Junon est la reine des dieux et protectrice du mariage. Fille de Rhéa et de Saturne, elle est à la fois sœur et épouse de Jupiter. […]
Son nom évoque l’idée de jeunesse et de force vitale. Au regard de la signification de son nom, Junon est originellement une déesse de la jeunesse. Jean Haudry voit en elle une Aurore indo-européenne et plus précisément une Aurore jeune présidant à la durée de la vie et porteuse de richesses. […]
Protectrice des femmes, elle symbolise le mariage lorsqu’elle est représentée recouverte de voiles, et elle est associée à la fécondité lorsqu’elle en tient l’emblème : la pomme de grenade. […]
Junon prenait un soin particulier des parures et des ornements des femmes : c’est pour cela que, dans ses peintures, ses cheveux paraissaient élégamment ajustés. «
D’après la mythologie grecque, les « yeux » visibles sur la queue du paon y furent placés par Junon pour commémorer son fidèle gardien, Argus, qui avait cent yeux. Selon la légende, Argus fut engagé par Jupiter, jalouse de Io, une des nymphes courtisées par son époux Jupiter, qu’elle soupçonnait d’adultère. Elle transforma la jeune femme en génisse et confia sa garde au géant pour espionner son époux. Argos possédait cent yeux et en gardait cinquante ouverts qui veillaient en permanence tandis que les cinquante autres dormaient, de sorte qu’il était impossible de tromper sa vigilance. Lorsque Jupiter s’en rendit compte, il envoya alors Mercure le tuer, et délivrer Io. Jupiter décida de rendre hommage à la fidélité du géant Argus en mettant ses cent yeux dans la queue de son oiseau préféré, le paon.
Le paon vint trouver Junon, supportant mal que le chant du rossignol ne lui ait pas été attribué ; cet oiseau disait-il, était admiré par tous les autres, alors qu’on se moquait de lui à chaque fois qu’il faisait entendre sa voix.
Alors, pour le consoler, la déesse lui dit : »Mais tu le surpasses par la beauté, tu le surpasses par la grandeur ; l’éclat de l’émeraude brille sur ton cou et, grâce à tes plumes colorées, tu déploies une queue qui a l’éclat des pierres précieuses ».
« A quoi me sert, dit-il, une beauté muette, si je suis inférieur par le chant? »
« C’est par la volonté du destin que vos qualités vous ont été données : à toi la beauté, les forces à l’aigle, le chant au rossignol, le don de prédire au corbeau, celui des présages à gauche à la corneille, et tous sont contents des avantages particuliers qu’ils ont obtenus. Ne cherche pas ce qui ne t’as pas été donné, de peur que ton espoir déçu ne se transforme en plainte ».
Phèdre, Fables, III, 18
Pour aller plus loin, le livre de William G. Boden sur le sujet : 21 jours sans se plaindre
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