ça y est la Pleine Lune est passée et la botte de foin toute ronde va se faire peu à peu grignoter par tous les amateurs de foin. 

Mais, tant pis, ou plutôt tant mieux !

Voyons en cela une occasion d’apprécier la Lune dans son cercle plus tout à fait parfait.

Ce qui me donne l’occasion de vous parler de la règle des 85% dont j’ai entendu parlé Hugh Jackman, interprète de Wolverine et qui était invité dans le podcast de Tim Ferriss. 

La règle des 85% énonce que les performances sont optimales lorsque notre objectif est de faire 85% de ce que nous croyons être en notre possible.

C’est aussi le pourcentage maximal atteignable que les élèves veulent retenir d’un cours. 

Avoir ces 15% d’oubli ou d’erreur, c’est une proportion qui ouvre le champs à l’amélioration et à l’apprentissage sur ces erreurs. Tout en mettant les élèves dans des dispositions plus agréables et favorables à l’apprentissage, sans pression excessive de tout faire parfaitement tout de suite.

Dans l’interview, Hugh Jackman a été envisagée en observant le mythique sprinteur et des années 1980, Carl Lewis.

Alors que tous ces concurrents, à l’approche de l’arrivée, commençaient à se crisper, à serrer les poings, à contracter les muscles plus fort pour gagner en vitesse, Carl Lewis restait décontracté et courait de manière égale et souple. Ainsi, il rattrappait puis dépassait ses adversaires dans les toutes dernières dizaines de mètres.

Cette règle des 85%, l’acteur des X-Mens l’applique en se disant qu’à chaque performance, il n’allait pas faire le show idéal, la voix qui sonne juste associé au geste ad hoc avec l’intensité adéquate dans le regard.

Il va laisser et accepter que tout ne soit pas parfait et que c’est très bien ainsi. 

C’est une façon de faire baisser la pression et de faire que ça soit la créativité ou la surprise de l’imprévisible qui s’immisce dans cet espace. 

De façon surprenante, lorsque l’on dit à des athlètes de courir à 85% de leurs capacités, ils vont aller plus vite que si on leur disait de se donner à fond. Leur façon de se relâcher avec cette pression moindre va leur permettre d’accroître leur capacité.

J’ai été longtemps perfectionniste : bien travailler à l’école pour ramener les meilleures notes, faire les bonnes écoles, trouver le bon travail et s’y donner à fond …. Mais au bout du compte, se sentir obligée de toujours donner le meilleur de soi : ça fatigue, ça use et ça englue aussi.

Au fil du temps, j’essaye d’acquérir cette souplesse de se dire qu’il y aurait certainement des choses à améliorer, mais tant pis. En attendant et pour le moment, c’est très bien ainsi. 

Au final, comme Carl Lewis (mais à des performances différentes !), cela fait avancer plus vite !

Même pour ces mots que j’écris tous les matins : je rédige plutôt rapidement, et plus tard (dans la soirée ou bien après), je me rends compte parfois que j’ai oublié des mots, fait de grosses fautes d’orthographes, que l’image aurait pu être centrée, que la citation n’est pas lisible… Mais, je me dis que c’est tant pis, que ces mots et ce post ne sont pas forcément ce que je pourrais faire à 100%, mais que vous ne m’en voudrez pas de quelques tournures mal choisies ou quelques maladresses.

Lorsque je prépare mes séances de yoga aussi : bien souvent, les fois où tout est choisi : l’enchaînement de musique, les mots à prononcer, les postures et respirations à enchaîner…à la fin, je suis plus vidée avec le sentiment, justement que la séance n’a pas été parfaite… Parce que, trop crispée, à vouloir faire en sorte que tout soit parfait. 

Alors que lorsque que je laisse plus de place à l’improvisation, à capter l’énergie du groupe, à co-créer cette séance, quitte à ce qu’il y ait des oublis de postures, des répétitions, des temps passé plus longuement d’un côté ou de l’autre…et que je me dis que ce ne sera pas grave, c’est là que la séance est belle, que les élèves sont touchés et ressortent heureux du cours.