Ahimsa, la non-violence
Ahimsa littéralement « non-violence » et plus généralement « respect de la vie ».
C’est aussi un concept de la philosophie indienne : la « bienveillance ».
Il est souvent interprété comme une forme de relation pacifique avec tout être vivant. Ahimsa est personnifié par la déesse du même nom, épouse de Dharma, mère de Nara.
C’est le premier des Yamas.
Les Yamas sont les règles morales en société ou les observances par rapport aux autres, qui permettent au yogi d’être en harmonie avec ses semblables et la société.
Les Niyamas sont les observances qu’il pratique pour lui-même, ses disciplines personnelles, pour progresser sur le chemin du yoga.
Dans les Yogas Sutras de Patanjali, il est ainsi indiqué :
ahimsa-pratishtayam-tat-samnidhan-vaira-tyagah
« Pour celui qui est établi dans la non violence, toute hostilité disparaît tout autour de lui, en sa présence. »
(II,35)
Nous allons pratiquer dans un sentiment d’amour et de paix. En respectant et protégeant le vivant dont nous faisons partie. Avec empathie et bienveillance.
Pour honorer la vie, depuis chacune de nos cellules jusque dans la vaste étendue du cosmos, dont nous faisons partie intégrante.
Ouverture
Placez-vous dans une posture de bienveillance et d’amour.
Voyez ce temps de yoga comme un cadeau que vous vous octroyez et que vous rendrez au centuple autour de vous.
Une occasion de pratiquer la compassion, l’amour de soi, l’harmonie…
Entrez dans chaque posture avec cet état d’esprit d’amour inconditionnel.
Pranayama
Ujjayi, pranayama avec son doux son semblable à une vague apaisante.
Postures
- Apanasana (les genoux à la poitrine), Balasana (l’Embryon), Kurmasana (la Tortue)…
des postures toutes douces…
- Prana Shakti Mudra, Mudra de la Bienveillance :
une danse des bras dans laquelle nous inspirons l’Énergie de la Terre, puis celle du Ciel. Celles-ci se rejoignent dans l’espace sacré du Cœur. Ainsi, nous donnons le meilleur de nous-même dans un geste d’ouverture, pour recevoir en retour et garder ce dont nous avons besoin. Nous grandissons, nous épanouissons et rendons à la Terre ce que nous avons reçu.
- Padma namaskar, la salutation du Lotus
et puis des automassages, se laisser aller à de tendres bercements…
Visualisation debout
Imaginez un fil doré vous relier au ciel et déverser sur vous une lumière bienfaisante.
Emplissez-vous d’un sentiment puissant d’harmonie et de paix intérieure. Faites-le circuler dans tout votre corps. Attardez-vous sur les endroits qui en ont le plus besoin, ce qui sont le plus souvent oubliés, ce qui sont le moins aimés.
Annihilez la violence avec de l’amour. Effacez les tensions, apaisez vos luttes internes.
Des phrases à distiller
- Autorisez-vous à quitter la posture dès que vous ressentez un certain inconfort
- Voyez votre souffle comme une caresse qui dénoue et apaise les tensions
- Remarquez comme vous faîtes du bien à votre être, sur tous les plans
- Mettez de la douceur et de la rondeur dans vos postures.
- Entrez dans votre corps, comme si vous entriez dans un temple.
La relaxation
Imaginez-vous dans une barque, sur un lac calme. Laissez-vous porter par les flots.
Tout autour de vous semble être en paix, dans une harmonie complète.
Des vaguelettes dansent à la surface de l’eau. Une brise légère caresse votre visage.
Des bancs de poissons forment, ça et là, des taches plus foncées dans le bleu profond du lac.
Plus loin, sur la rive, des écureuils jouent à cache à cache dans les arbres, formant un splendide écrin vert émeraude à l’étendue d’eau calme.
Dans les airs, des oiseaux survolent la scène, jetant, de temps en temps, un petit cri, comme pour se saluer entre eux.
Un sentiment de paix dans tout le règne animal et végétal.
Laissez ce sentiment s’infuser en vous.
Des Mantras
Om Shanti : le mantra de la Paix
« Shanti » signifie « la paix, la tranquillité, le calme » en Sanskrit.
On répète souvent Shanti 3 fois : « Om Shanti Shanti Shanti Om ».
Ces 3 répétitions :
- Pour Soi
- Pour ses proches
- Pour le monde entier
Ou bien
- Pour le corps
- Pour le mental
- Pour l’esprit
Des Mudras
Kubera Mudra :
Kubera est le dieu de l’abondance et des bonnes actions. Cette Mudrâ permet de dévoiler nos richesses intérieures. Elle nous relie à la bonté, à la joie, aux plaisirs chéris du quotidien, aux trésors simples mais pourtant si précieux qui sont sous nos yeux.
Hors du tapis
Comment pouvez-vous appliquer Ahimsa, ce principe de la non-violence, dans votre quotidien ? Dans votre façon de vous comporter, de vous exprimer, de vous alimenter, de bouger…
C’est aussi apprendre à mettre un peu plus d’empathie dans sa vie.
Repérez les moments où la violence pointe le bout de son nez, par l’agacement, la colère, l’ennui…
Essayez de couper court à cela dès que possible.
Lors d’une discussion houleuse, pourquoi ne pas se placer dans le point de vue de l’autre et voir cela avec curiosité et non animosité ?
Ahimsa, c’est aussi mettre de l’harmonie en soi et dans ses relations aux autres. C’est s’autoriser à changer à tout instant, à se comporter différemment, à mettre plus de douceur, de rondeur, de fluidité… et de souplesse !
Des musiques
“Imagine” de John Lennon
“Heal the world” de Mickael Jackson
« A pillow of wind » de Pink FLoyd
« Invisible sun » de Police
Des lectures
La paix ça s’apprend ! de David Van Reybrouck
Plaidoyer pour l’altruisme : La force de la bienveillance de Matthieu Ricard
Foutez-vous la paix ! et commencez à vivre de Fabrice Midal
Plaidoyer pour la non-violence de Pascal Tozzi
Puissance de la douceur de Anne Dufourmantelle
Pour aller plus loin
La leçon de Sîta
Dans le Râmâyana du sage et ancien bandit Vâlmîki, un passage explicite clairement la non-violence (ahimsâ) à pratiquer ; c’est l’héroïne Sîtâ, « toujours compatissante pour les malheureux », qui la formule auprès du singe Hanoumân qui désirait la venger en frappant et tuant les cruelles démones (râkshasi) qui l’avaient humiliée et fait souffrir pendant sa captivité, prisonnière du démon-roi Râvana :
« Quand des femmes sont sous la dépendance d’un roi qui les protège, qu’elles n’agissent que sur ordre d’autrui, assujetties, esclaves, qui pourrait s’irriter contre elles, excellent singe ?
C’est à une injustice du sort, à une faute commise jadis que je dois ce qui m’arrive : car il est vrai que l’on recueille le fruit de ses actes. (…)
Allons, écoute cette strophe ancienne, pleine de vertu, chantée par un ours à un tigre : « Un homme bon ne rend pas aux autres le mal pour le mal ! »
Et il faut observer cette règle ; c’est leur conduite qui fait la parure des gens de bien ! À l’égard des méchants comme des bons, même envers ceux qui méritent la mort, l’âme noble doit pratiquer la compassion : il n’est personne qui ne commette de faute. À ceux qui se plaisent à nuire aux autres, aux gens cruels, aux êtres malfaisants, même s’ils sont pris sur le fait, on ne doit rien faire de répréhensible. »
— Le Râmâyana de Vâlmîki, chant VI,
chapitre CXIII22.
Source : Wikipédia
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