Virevolter dans toutes les directions
Comme les flocons de Neige, légers et joyeux, autorisons-nous à virevolter dans tous les sens. Cette Lune des Neiges apporte un vent de liberté et une bouffée d’oxygène.
Lorsque j’étais petite, mon père me reprochait souvent de trop “papillonner”, et pourtant si c’était là, l’une des clés du bonheur.
J’ai des activités très variées : ingénieure, hypnothérapeute, prof de yoga… et même si elles peuvent sembler à l’opposée les unes des autres, voire presque incompatibles, je suis persuadée que chacune d’entre elle m’est nécessaire et me fait grandir.
A la fin de la semaine, j’ai l’impression qu’elles se nourrissent les unes les autres : certaines d’ancrent, d’autres m’élèvent ; certaines élargissent mon horizon et d’autres m’aprennent à me concentrer sur les détails. Et pas toujours celles auxquelles j’aurais pensé !
De même, dans mes projets annexes, je pars aussi dans tous les sens : je fais les podcasts, j’écris des articles, des livres,… j’anime des cercles, je guide des séances en privé. Souvent, suivant selon l’envie, l’inspiration ou le calendrier.
Le fait d’être maman de deux jeunes enfants pourraient être aussi un frein à tout cela et pourrait me restreindre à un ou deux rôles.
Ce week-end, je discutais avec une amie, toute jeune maman, qui me disait que ses collègues s’étonnaient qu’elle n’ait pas l’air fatiguée, et elle leur répondait que sa fille, au contraire, lui rendait tellement d’énergie, que c’est cette énergie qui la poussait dans son travail à l’extérieur.
Mon rôle de maman m’apprend lui aussi à être plus attentive, à saisir chaque instant, à être patiente et à à profiter tous les moments, quels qu’ils soient.
Et aussi, à me dire, que je fais ça pour mes enfants, pour leur montrer que c’est possible de faire plein de choses et de s’amuser dans toutes celles-ci.
A la fin du livre audio, “The Obstacle is the Way” de Ryan Holiday, il y a une interview de lui par Tim Ferriss. Dans une question, il lui demande comment il arrive à faire tout ce qu’il fait (investisseur, auteur, directeur d’une entreprise …). Il répond que lorsque que l’on fait une seule chose, on devient excellent dans celle-ci, lorsque l’on en fait deux, on devient très occupé, lorsque l’on en fait trois ou plus : les bénéfices de toutes celles-ci s’accumulent, on apprend plus rapidement et on évolue vers de belles directions.
En recherchant plus précisément cette citation de Ryan Holiday, je suis tombée sur cet article :
https://forge.medium.com/theres-no-such-thing-as-quality-time-58db618c099d
Cet article défend la position comme quoi il n’y a pas de “temps de qualité”. Terme un peu culpabilisant parfois lorsque l’on jongle avec une multitude de différent rôles.
La vision de Jerry Seinfield, père de 3 ados est la suivante :
“Je crois en l’ordinaire et le banal. Ces gens parlent de “temps de qualité” – Je trouve toujours un peu triste quand ils disent “Nous passons du temps de qualité”. Je ne veux pas de temps de qualité, je veux du “temps déchet”. C’est ce que j’aime. Quand vous les voyez dans leur chambre en lisant une BD et que vous les observez pendant une minutes, ou lorsqu’ils prennent un bol de céréales à 11h du soir alors qu’ils ne sont pas supposés être encore debout. Les déchets, c’est ce que j’aime.”
J’aime beaucoup cette position, d’accorder à chaque moment sa valeur. De profiter de ses enfants, à chaque instant : dans la voiture qui les amène à l’école comme lorsque l’on fait un jeu de société.
Tous les moments, avec vos enfants, avec ceux que vous aimez, quand vous êtes au travail ou dans votre activité favorite, est créé de façon égale et a la même importance et valeur.
C’est ce que vous en faîtes et la façon dont vous le vivez qui compte.
Alors amusez à partir dans toutes les directions si le coeur vous en dit.