Entamons notre course avec le Lièvre.
Cette phase lunaire croissante invite à l’action alors courons de bonne grâce, malgré notre cœur qui bat la chamade dans la poitrine, sautons les branches sur notre chemin et semons les prédateurs à nos trousses.
Hier, je vous parlais de la chenille pour laquelle se créer un cocon était une étape nécessaire dans son chemin pour devenir papillon, entendue dans un podcast.
Dans le même épisode, la métaphore était joliment poursuivie : imaginez qu’un enfant voit une chenille dans la cour de sa maison et qu’il demande à sa maman s’il peut la ramener chez lui. Sa maman est réticente et elle accepte lorsque l’enfant promet de s’en occuper. Il l’installe dans un grand terrarium, la nourrit de feuilles. Jour après jour, la chenille grandit jusqu’à former son cocon.
Un jour le cocon est si gros qu’un papillon semble prêt à sortir mais il tarde, cela prend du temps, il ne semble pas arriver à briser cette épaisse enveloppe.
Alors l’enfant, voulant l’aider, court à la maison chercher une paire de ciseaux. Habilement, il libère la chrysalide de son cocon.
Mais il est déçu : les ailes du papillons sont toutes frêles et chiffonnées. Il peine à se mouvoir et n’est pas capable de prendre son envol.
Le petit garçon va alors voir sa maman à qui il raconte ce qu’il s’est passé.
Sa maman lui explique que c’est en brisant lui-même son cocon que la chrysalide se transforme en nymphe, qu’elle fait circuler le fluide depuis son abdomen rigidifiant ainsi ses ailes, pour ensuite se transformer en papillon avec le soleil et l’humidité extérieure.
C’est cette lutte de la chrysalide pour briser son cocon qui lui forme ses belles ailes de futur papillon.
Parfois à vouloir éviter les efforts et les difficultés, nous ne faisons que repousser le moment où d’autres obstacles, souvent bien plus grands apparaîtront.
C’est en faisant des choix faciles tous les jours que la vie sera difficile plus tard. Alors qu’oser plonger vers l’inconnu nous forge les muscles et nous donne l’envie d’aller encore plus loin, de déployer nos ailes et de voler découvrir le monde.
En entamant la course, même si on a peur de perdre, d’être essoufflé ou de ne pas y arriver : car c’est comme cela que l’on grandit.
Sans avoir participer la course contre la tortue, le Lièvre n’aurait pas appris la leçon de la fable.
Alors, sans forcément courir, partons à point sur notre chemin.