Progresser vers le grand écart
Réussir le grand écart est souvent un défi que l’on se lance à soi-même.
Cela dénote une grande souplesse, mais bien plus, qu’une preuve de grande flexibilité, cette pose requiert une bonne dose de concentration et d’intériorité. Relier au chakra du cœur, le cheminement vers son apprentissage est aussi une bonne leçon d’humilité. Une jambe en avant, l’autre vers l’arrière : c’est tout un symbolisme qui se manifeste physiquement : une souplesse mentale et physique, la volonté d’aller de l’avant à grandes enjambées, prendre le chemin vers les difficultés…
Dans le yoga, cette posture est associée à Hanumanasana. C’est une posture très dynamique qui évoque les vertus de courage et d’honneur.
Les bénéfices sur les plans mental et physique sont les suivants :
- Renforce la ceinture abdominale et permet un massage des organes du ventre
- Améliore la circulation sanguine
- Assouplit les muscles des jambes
- Améliore l’ouverture des hanches, ce qui permet d’éviter l’inflammation du nerf sciatique
- Intensifie l‘élimination des toxines
- Stimule le système immunitaire
- Permet la libération du cœur de son égoïsme et de ses craintes.
- Calme, recentre et donne de la confiance en soi
Elle est très tonique pour tout le corps.
Ouverture
Au-delà de la réalisation physique de cette posture, nous allons nous attacher à mettre de la souplesse dans notre esprit, nous autoriser à faire le grand écart d’une pensée à l’autre, d’un chemin à l’autre, le cœur joyeux et le corps bondissant.
On dit que dans le yoga, la posture commence quand on a envie de la quitter, cette séance est l’occasion de mettre cela en pratique.
Pranayama
Visamavritti, la respiration complète (1 temps d’inspiration/4 temps poumons pleins/2 temps d’expiration) avec la visualisation suivante :
Imaginer un point devant soi, à quelques dizaines de centimètres devant la poitrine.
A l’inspiration, visualiser le souffle aspiré à partir de ce point puis emplir le milieu de la poitrine.
Lors de la rétention du souffle poumons pleins, Anahata, le Chakra du Cœur, est en expansion. A l’expiration, le souffle quitte le cœur et retourne vers le point extérieur.
Postures
Des postures qui ouvrent les hanches, assouplissent les quadriceps et renforcent les abdominaux :
- La Tortue
- Le Pigeon
- Le Grand Angle
- La série des Guerriers
- Le demi-singe
- Le Danseur
Visualisation debout
Mettre de la légèreté dans son être. Avoir envie d’aller explorer au-delà de son corps et des barrières (souvent mentales) qu’on lui impose.
Ôter les limitations physiques, passer au travers. Sentir son corps comme happé vers l’avant.
Et faire un pas, comme pour symboliser cette envie de dépasser tout cela.
Des phrases à distiller
- « Sentez votre souffle dissiper les tensions ».
- « Concentrez-vous sur la zone où ça bloque et attachez-vous à dénouer mentalement les tensions dans cette zone en imaginant envoyer votre souffle dans cette partie de votre corps. »
- « Appréciez l’étirement, laissez votre esprit précéder votre corps dans la posture. »
La relaxation
Une promenade dans la Jungle, au Sri Lanka, pour bondir de liane en liane et devenir de plus en plus léger et souple.
Pourquoi ne pas conclure par une rencontre imaginaire avec Hanuma, le Roi des Singes, pour apprendre l’humilité, le courage et le don de soi ?
Des Mantras
Om Shri Hanumate Namah : le mantra d’Hanuman
« Je te salue Maître Hanuman » : pour invoquer la puissance, le courage, la malice et la force d’Hanuman, le Dieu-Singe.
Des Mudras
Abhaya Mudra :
On voit souvent le Dieu Hanuman représenté prenant cette Mudra.
« Abhaya » signifie « paix » ou « intrépidité ». On présente ce geste comme la Mudra qui dissipe la peur. C’est un mouvement presque naturel, à la fois pour montrer la fermeté de ses intentions et aussi le fait qu’elles sont dénuées de toute agressivité.
La main droite, présentée ouverte devant soi, est là pour arrêter toutes les peurs et les ruminations inutiles. Nous sommes prêts à faire des bonds vers l’avant !
Purna Hridaya Mudra :
Purna signifie plein, Hridaya, le cœur. Cette mudra en forme de cœur, vous donnera les qualités d’humilité, de noblesse de cœur et de charité désintéressée pour vous installer dans la posture de Hanuman.
Les mains sont devant la poitrine : les doigts entrelacés vers l’intérieur, l’index droit le plus près du cœur, les pouces dirigés vers le bas et se touchant au bout : les mains forment un cœur.
Hors du tapis
Faites preuve de souplesse dans tous les domaines : dans votre vie familiale, professionnelle, sentimentale…
Ne laissez pas vos limitations mentales vous faire abandonner avant même d’avoir essayé !
Laissez-vous porter par vos valeurs et ce en quoi vous croyez pour sauter par-dessus tous les obstacles… en grand écart 😉 !
Des musiques
“Monkey Gone to Heaven » des Pixies
« Everybody’s Got Something to Hide, Except For Me & My Monkey » des Beatles
« Monkey Man » des Rolling Stones
« Lillies of the Valley » de Jun Miyake (pour la grâce de la danseuse Pina Bausch)
Des lectures
Des livres à découvrir tout en s’étirant :
Réussir le grand écart de Alex Fighter
Savoir s’étirer de Christophe Carrio
Pour aller plus loin
L’histoire d’Hanuman, le Roi des Singes
Hanumān signifie en sanskrit « pourvu (mân) de [fortes] mâchoires (hanu) ».
C’est le dieu-singe, patron des lutteurs, dieu de la sagesse. Il est souvent représenté avec une massue. C’est un dieu encore très populaire.
À l’origine Hanumān était le gardien des propriétés et tout fondateur d’un nouveau village se devait d’ériger sa statue.
L’indianiste John Dowson le décrit : « Hanumân se déplaça d’Inde à Ceylan, d’un saut : s’arrachant des arbres, il survola les monts de l’Himalaya, prenant appui sur les nuages, réalisant ainsi beaucoup d’autres prouesses merveilleuses. Entre autres nombreux talents, Hanumân était grammairien ; et le Râmâyana dit : « Le singe sacré est parfait ; nul ne l’égale dans les connaissances, ni dans les apprentissages, ni pour comprendre le sens des écritures, ni pour se déplacer à loisir. Il est bien connu qu’Hanumân est le neuvième auteur de la grammaire ».
Dans l’hindouisme, il est un vanara, héros du Rāmāyaṇa, une épopée qui raconte le périple de Râma.
Fils de Pavana, le dieu du vent, et de la déesse Anjanâ, il a l’apparence d’un singe et plus précisément d’un langur à face noire. Il est décrit comme assez fort pour soulever des montagnes, tuer des démons et rivaliser de vitesse avec Garuda, l’oiseau véhicule de Vishnu.
Grand admirateur de Râma, Hanumān le rencontre à la recherche de sa femme Sîtâ, perdu dans la forêt de Kishkindhâ. Il l’aide à vaincre le roi des démons Râvana, qui avait enlevé Sîtâ.
Une caractéristique d’Hanumān est sa fidélité complète et permanente à Râma, son Maître spirituel. Sa vie entière, ses actions, ses jours et ses nuits sont consacrés à le servir. Hanumān est l’image du parfait disciple. Après la victoire, Râma voulut récompenser Hanumān. Celui-ci refusa, trop heureux d’avoir été le champion de l’amour et de la justice.
Cette noblesse est aujourd’hui encore illustrée par le proverbe hindou « les singes pleurent sur les autres, jamais sur eux-mêmes ».
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