Poursuivons notre Lune des Amoureux en dansant avec l’Amour et ce qu’Il nous apprend de nous-même. En mettant notre cœur à nu. Malgré la peur de l’exposer ainsi.
Car aimer et être aimé, c’est être vulnérable.
Pour s’ouvrir à l’autre, pour ouvrir les bras malgré le danger, en osant se mettre en position d’être blessé, rejeté, incompris, méprisé, jugé…
Mais en étant vulnérable, on devient ouvert aux rencontres, aux possibilités, aux opportunités. Celles qui sonnent clair et justes et sont accordées sur la fréquence de notre cœur.
Dans l’allégorie de la caverne de Platon, des hommes sont enchaînés. Ils n’ont jamais vu directement le soleil, dont ils ne connaissent que le faible rayonnement qui parvient à pénétrer jusqu’à eux. Des choses et d’eux-mêmes, ils ne connaissent que les ombres projetées sur les murs de leur caverne par un feu allumé derrière eux. Des sons, ils ne connaissent que les échos.
Platon décrit le chemin qu’un homme a pris pour se lever et partir à la rencontre du Soleil :
Que l’un d’entre eux soit libéré de ses chaînes et accompagné de force vers la sortie, il sera d’abord cruellement ébloui par une lumière qu’il n’a pas l’habitude de supporter. Il souffrira de tous les changements. Il résistera et ne parviendra pas à percevoir ce que l’on veut lui montrer. Alors, « ne voudra-t-il pas revenir à sa situation antérieure4 » ? S’il persiste, il s’accoutumera. Il pourra voir « le monde supérieur », ce que Platon désigne comme « les merveilles du monde intelligible». Prenant conscience de sa condition antérieure, ce n’est qu’en se faisant violence qu’il retournera auprès de ses semblables. Mais ceux-ci, incapables d’imaginer ce qui lui est arrivé, le recevront très mal et refuseront de le croire : Ne le tueront-ils pas ? (source : wikipédia)
Cet homme s’est montré vulnérable : à la lumière du soleil, à l’émergence des Idées Nouvelles et, en redescendant dans la Caverne pour décrire ce qu’il a vu, à l’incompréhension et aux préjugés des prisonniers de la Caverne.
Pourtant que s’exposer ainsi valait la peine !
Être vulnérable, c’est sortir de la caverne, c’est dire sa vérité de cœur.
C’est comprendre ce qui nous touche, ce qui pourrait nous heurter et faire le choix en conscience, avec son âme et son corps, d’agir sur ceci.
En renforçant cette partie de nous, comme un guerrier, ou bien en l’acceptant pleinement et en pansant ses plaies lorsque nous aurons été blessé comme un guérisseur ou bien encore en transcendant sa vulnérabilité comme un magicien.
La vulnérabilité, c’est peut-être notre talon d’Achille à découvert, mais c’est aussi ce qui donne cette saveur à la vie. C’est ce qui fait les mythes et les légendes. Ce fut le choix d’Achille : “Alors qu’il est encore adolescent, il choisit une vie courte, mais glorieuse, plutôt qu’une existence longue mais sans éclat.”
On est vulnérable lorsque l’on sort de sa carapace… et cela demande du courage.
Cela implique d’aller au-devant de nos peurs, de ne pas les renier mais de les nommer. C’est aussi une belle leçon d’humilité pour apprendre à accepter nos imperfections, à faire partie de ce monde, lui aussi imparfait et dangereux.
Mais si la vie s’était aussi cherché les situations dans lesquelles nous sommes vulnérables, en avons conscience et confiance ? Pour entrer dans la danse de la nature et aussi celles des amours merveilleuses et parfois cruelles.
De se dire qu’on a nos faiblesses et nos sensibilités, mais que ce sont aussi elles qui nous font profondément humains et aimables malgré, envers et pour elles.
Comme le poème “On ne badine pas avec l’amour” d’ Alfred de Musset nous le rappelle :
Tous les hommes sont menteurs, inconstants, faux, bavards, hypocrites, orgueilleux et lâches, méprisables et sensuels ; toutes les femmes sont perfides, artificieuses, vaniteuses, curieuses et dépravées ; le monde n’est qu’un égout sans fond où les phoques les plus informes rampent et se tordent sur des montagnes de fange ; mais il y a au monde une chose sainte et sublime, c’est l’union de deux de ces êtres si imparfaits et si affreux. On est souvent trompés en amour, souvent blessé et souvent malheureux ; mais on aime, et quand on est sur le bord de sa tombe, on se retourne pour regarder en arrière et on se dit : j’ai souffert souvent, je me suis trompé quelquefois ; mais j’ai aimé. C’est moi qui ai vécu, et non pas un être factice créé par mon orgueil et mon ennui.
Alors vivons quitte à nous écorcher le cœur !
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