Aujourd’hui, mettons à l’honneur nos communautés, nos bandes de copains, notre groupe Facebook, nos réseaux sociaux, notre cercle familial, nos clubs de sport, nos studios de yoga, nos collègues, nos pays, notre appartenance à la même humanité… Bref, tout ce qui fait que nous sommes des créatures sociales, où chacun de nous en tant qu’individu s’épanouit pleinement au sein d’un groupe.
J’ai écouté un podcast extrêmement intéressant avec le Rabbi Jonathan Sacks, invité de Tim Ferris. Il était abordé comment notre société glisse doucement vers l’individualisme, en devenant des sociétés du « Je » plutôt que du « Nous ».
Voici quelques unes de mes notes prises à l’écoute de ce podcast :Un professeur de sociologie à Harvard a fait le travail de regardé la répartition entre les pronoms « Je » et « Nous » dans la littérature à partir de 1800 en utilisant Google Ngram. Il s’est aperçu que « Nous » et « Je » étaient utilisés dans des proportions à peu près similaires.
Puis à partir de 1964, le pronom « Je » est devenu plus prédominant par rapport au « Nous ».
Pourtant, à chaque fois que nous avons laissé place au « Je » par rapport au « Nous », de grandes catastrophes s’en sont suivies.Deux exemples historiques cités :A la fin de la première guerre mondiale,Il s’en ait suivi les années folles, où l’on voulait oublier toutes les horreurs de la guerre dans des fêtes démesurées où l’on ne pensait souvent qu’à son plaisir personnel. Tout cela a débouché sur la Grande Dépression, menant l’Europe vers le fascisme, le racisme et une autre guerre.A la fin de la deuxième guerre mondiale, les leçons ont été bien différentes.Devant les atrocités commises, abasourdies, les nations ont collaboré, les hommes et les femmes se sont tendus la main pour rebâtir le monde.L’Amérique a mis en place le plan Marshall où elle prêté de l’argent aux pays européens – y compris l’Allemagne, pour les aider à se reconstruire. Il s’en est suivi longue période de paix, inédite dans l’Histoire.
Par rapport à la gestion du Covid, les pays qui ont subi les dommages les plus importants – économiquement, sanitairement et socialement – sont les pays du « Je », comme les États-Unis ou l’Angleterre.Tandis, que dans des sociétés moins individualistes comme la Corée du Sud, Taïwan, Singapour, l’Allemagne… les dégâts ont été bien moindres.L’objectif n’est pas non plus d’être toujours dans le « Nous » ou de mettre le curseur vers un communautarisme absolu, mais plutôt de préserver un juste équilibre entre le « Je » et le « Nous ».
A trop mettre le « Nous » en avant, on prend le risque de faire étouffer notre liberté. La Chine est un pays avec la culture du « Nous », mais les répressions individuelles et les atteintes à la liberté font aussi froid dans le dos.Trouver cette juste proportion entre le « Je » et le « Nous » n’est pas chose aisée.Mais travaillons vers cette quête : en s’améliorant nous-même et en aidant les autres à s’améliorer, en coopérant les uns avec les autres pour aller plus loin, en cherchant et procurant une entraide saine.Un orchestre aura beau rassembler les musiciens les plus talentueux, une équipe de foot être composée de joueurs exceptionnels, si personne ne joue ensemble et pour les autres, il en résulte une cacophonie dans le théâtre et un désordre sur le terrain.
Nous réussirons tous ensemble ! Nous partagerons nos joies sur nos propres parcours, tous ensemble baignés par les mêmes doux rayons lunaires.