Comment un homme des cavernes apprenait :

Imaginez-vous parcourir la savane, il y a un demi-millions d’années.

Quelle information est importante et nécessaire ? Vous pouvez identifier des milliers d’espèces de plantes, où elles poussent, à quoi elles servent, lesquelles sont dangereuses, lesquelles soignent ? Vous connaissez les migrations des animaux, vous savez lire les étoiles, vous connaissez l’histoire orale de votre tribu sur des générations… Vous avez des milliers d’informations mais vous ne savez ni lire ni écrire. Et ça ne vous dérange pas. 

Nous sommes faits pour avoir ce genre de connaissances : des connaissances visuelles, par l’expérience, qui engage le savoir, et non des choses ennuyeuses issus de manuels.

L’homme des cavernes apprenait par des expériences visuelles.

C’est la façon de retenir des surdoués en mémoire : ils apprennent à la manière des hommes des cavernes en transformant chaque information en symboles

C’est le principe du palais de la mémoire : transformer les informations en visualisations et les stocker dans des pièces de ce palais. C’est comme ça que les hommes apprennent depuis la nuit des temps.

En créant des expériences visuelles très présentes, le souvenir est stocké plus profondément dans la mémoire.

Par exemple, je rencontre David. Je veux me souvenir de lui à une conférence. Alors, je m’imaginerais David et Goliath. Je l’imaginerai en toge en train de combattre Goliath : j’ai un marqueur visuel et une association à des connaissances précédentes.

Tout est images et associations.

Selon une étude de 2017, des chercheurs ont émis l’hypothèse qu’il est impossible d’avoir accès à  sa mémoire sans stimuli visuel.

Le palace de la mémoire est une technique vieille de 2500 ans. C’était utilisé dans la Grèce Antique. L’Illiade et l’Odysée était une tradition orale car les Grecs étaient contre l’écriture.  Il est communément admis aujourd’hui que les poèmes homériques ont leur origine dans la tradition orale.

Socrate  aurait dit qu’ « écrire apauvrit l’esprit et amollit la mémoire » .

Les Grecs utilisaient cette technique du palace mental pour se souvenir des histoires. Cela n’a pas plut à l’église catholique qui n’aimait pas trop cette idée de conservation des idées dans la tête.

Le principe est de s’imaginer placer des associations d’idées dans des coins de son cerveau : si je rencontre David, je m’imagine David combattant Goliath et puis je l’associe au contexte dans lequel je l’ai rencontré : le hall de la salle de conférence. 

Le lieu peut être totalement libre : une chaise, un bureau, un écran d’ordinateur, une étagère… Simplement ne mettez pas trois personnes sur la même étagère et ne condensez pas trop les lieux.

Notre cerveau retient très facilement les lieux. C’est un mécanisme de survie. Nous n’oublions pas les endroits dans lesquels nous avons vécu.  Nous avons tout un espace de stockage disponible dans ces palaces de la mémoire.  Convertissez les nombres en images, les mots en symboles…

Un peu comme le Sherlock Holmes interprété par Benedict Cumberbatch.

Ce palace de la mémoire peut aussi être une carte mentale. 

Les gens ont tous naturellement une mémoire photographique très performante. C’est utile de mettre des images sur des mots. 

Par exemple, pour se souvenir de “caber” : le mot espagnol pour convenir, l’exemple donné est un ours qui rentre dans un taxi : “cab” : taxi et “bear” : ours. 

Les Grecs ont utilisé pendant plus de mille ans. Jusqu’à ce que l’église catholique exerce son influence. Elle ne voyait pas d’un très bon œil ce concept de palace mémoriel. C’est en 1950 que ce concept fut à nouveau en vogue avec les travaux de Tony Buzan et Harry Lorayne.

peu à peu, la mémoire se forge :

Pour commencer, essayez de vous souvenir des noms de personnes que vous croisez. En plus d’être un excellent exercice, cela est aussi une excellente façon de vous relier de façon authentique et gentille aux autres.  Que ce soit le serveur au restaurant ou le chauffeur de taxi.

Dale Carnegie disait, « Souvenez-vous que le nom d’une personne, est, aux oreilles de cette personne, le son le plus doux dans toutes les langues.”

 Une autre astuce pour retenir des détails biographiques : s’imaginer dîner avec ces personnes en question : Benjamin Franklin, Thomas Jefferson, Jésus Christ… 

 Pour retenir des faits, il est intéressant de les mettre en scène : faire parler ces personnes, les inviter dans votre palace mental…

Avec ces techniques, vous aurez accès à plus d’informations et plus rapidement !