Me revoici de Bretagne, avec de beaux souvenirs plein la tête et plein le coeur !
Ce long week-end est passé bien trop vite entre bains de mer et châteaux de sable sur les plages immenses du Finistère, promenades dans des forêts où on a l’impression que les korrigans chuchotent sur nos pas, dégustation de crêpes.. et jolie coïncidence pour cette lune du Foin : la participation à la fenaison dans les champs attenant à la ferme de mes parents.
Alors, pour cette journée où il me reste encore un goût à la fois salé et beurré dans la bouche, j’avais envie de vous proposer de la placer cette journée sous le signe de la gratitude.
Prenons un moment pour pratiquer la gratitude d’être là où nous en sommes.
Pour cela, je vous propose d’écrire dans votre journal ce dont vous êtes heureux d’avoir accompli sur ce cycle lunaire.
Étendez votre réflexion à votre vie en général et prenez conscience de la chance que vous avez dans certains domaines de votre existence.
Remerciez intérieurement le Destin, l’Univers, ou ce qui importe pour vous, selon vos croyances, pour avoir mis sur votre chemin telle ou telle personne, occasion, réflexion…
Une citation de Frédéric Lenoir que j’aime beaucoup et qui pourra colorer votre journée dans cet esprit :
« Cultivez la gratitude.
Remerciez la vie pour tout ce qu’elle vous donne de bon :
La santé, l’amour, l’amitié, le travail. Et, lorsque vous
perdez ces choses précieuses, remerciez encore la vie des obstacles qui vous sont envoyés pour vous faire grandir, pour vous apprendre l’humilité ou le détachement, pour vous faire voir ce que vous ne vouliez pas voir.
Vivre dans la gratitude, c’est vivre le cœur grand ouvert, en résonance avec l’âme du monde.
Alors, tout est grâce. »
A la lumière de ce week-end passé dans une autre ambiance, à dormir à nouveau dans ma chambre d’enfant et retrouver les habitudes que j’avais toute petite, j’ai pris conscience de la beauté et de la fragilité de la vie et du temps qui passe.
Faire cette fenaison, que je ne pensais pas forcément revivre une autre fois et qui était revenu à mes souvenirs lors du Rituel de la Nouvelle Lune des foins a été aussi particulièrement marquant.
Tout un mélange de générations a participé à la fête de la fenaison : de la fille de mon cousin, qui observait la scène de ses yeux curieux du haut de ses 1 ans, à mon père qui, à 74 ans, était heureux et vaillant de retrouver ses compères pour ce joyeux travail.
Je suis heureuse que ma fille ait pu vivre cette expérience, d’un temps qui semble loin, qu’elle ait pu participer, assise sur ce vieux tracteur, à la mise en botte de foin. Je suis heureuse d’avoir revu mes oncles, mon père et les voisins, qui à plus de 70 ans, chargeaient gaillardement la remorque. D’avoir à nouveau entendu parler et plaisanter fort en brezhoneg – en breton – moi qui ne le parle pas alors que c’est pourtant la langue maternelle de ma mère (elle n’a appris le français qu’en allant à l’école vers ses 6 ans). D’avoir, à cette occasion, revu un de mes cousins que je n’avais pas vu depuis plus 10 ans, rencontré sa compagne et ses deux petites filles.
Et cela a fait monter dans mon cœur aussi une douce mélancolie, celle d’observer le temps qui passe : les rides sur le visage de mes parents, la chambre d’enfant qui semble beaucoup plus petite que dans mes souvenirs, mes enfants qui eux aussi, grandissent bien vite…
Avec un sentiment bizarre, au retour, à traverser la France du Nord au Sud, seule, avec mes enfants qui restent jusqu’à la fin du mois chez Tadig et Mammig : une sorte de calme intérieur et une conscience plus accrue de la fragilité de la vie.
Avec envie de lui dire merci aussi, à la vie, parce qu’elle est fragile et que c’est aussi cela qui la rend belle. Car cela qui nous fait prendre conscience de la chance que nous avons, d’être en vie, de créer ses souvenirs et de les faire vivre dans notre cœur.
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