L’équinoxe d’Automne où l’équilibre parfait entre lumière et soleil ne dure que 24 heures.
Ensuite on balance de l’autre côté, celui de la Lune.
L’automne nous donne aussi cette autorisation à perdre l’équilibre. A vouloir tout contrôler, tout calculé, tout pesé… accorder un temps et une importance égale à chacun des domaines de sa vie… on se mets soi-même ses propres chaînes.Car c’est dans ces bascules qu’on trouve l’espace pour ce grain de folie, cette passion qui nous pousse à aller à fond dans une seule direction.A vouloir tout contrôler, tout calculé, tout pesé… accorder un temps et une importance égale à chacun des domaines de sa vie… on se mets soi-même ses propres chaînes.Car c’est dans ces bascules qu’on trouve l’espace pour ce grain de folie, cette passion qui nous pousse à aller à fond dans une seule direction.Même si cela implique de délaisser un temps nos autres priorités. Pour se concentrer sur un sujet, une passion, un rêve, un domaine bien précis.Car c’est aussi comme cela que l’on grandit.Lorsque l’on se laisse tomber dans le vent et qu’on se laisse porter, sans lutter, poussée par le vent, on en vient à apprécier ces déséquilibres.
C’est en s’autorisant ces escapades que nous apprenons, que nous dégageons du temps et de l’espace pour approfondir ce qui nous est cher, en une période précise.Sans avoir peur de se perdre, se donner entièrement dans une direction.Savoir se faire confiance à soi et à l’univers : se dire que ce qui est important reviendra, car c’est inscrit en nous.Et, puis, si ce n’est pas le cas, tant pis et s’en détacher, sans culpabilité.
Dans son livre, “Antifragile, les bienfaits du désordre”, Nassim Nicholas Taleb se réfère au livre “Naissance de la Tragédie, dans lequel Nietzsche éprouve les polarités de deux “attirances contraires” : l’Apollinien et le Dionysiaque.
L’apollinien renvoie, au contraire du dionysiaque, à ce qui est caractérisé par l’ordre, la mesure, la maîtrise de soi.Le dionysiaque désigne la cohésion de l’individuel dans le tout de la nature, ou le « Un originel », qui comporte tout ce qui est vaste, erratique, insaisissable, sensitif, inspiré, fougueux, immuable, lié non seulement, selon Nietzsche, à l’origine des civilisations en Asie Centrale et au Moyen-Orient, mais formant également le soubassement de son opposé, l’apollinien, c’est-à-dire ce qui est cadré, stable, ordonné, classique, rationnel, régulé, mesuré, modal, supposé être le propre du « génie » dit occidental.
Dans la Grèce présocratique, ces deux forces étaient équilibrées. Jusqu’à ce que l’influence de Socrate sur Euripide donne une plus grande valeur à l’Apollinien. Faisant ainsi le choix du ordre et du rationalisme excessif.Taleb, parle de ce déséquilibre vers un ordre trop parfait, de cet Apollon sans Dionysos, comme le Yang sans le Yin. Cela pourrait être aussi Kâli sans Shiva.
Alors, mettons un peu de désordre, regardons les feuilles tomber, n’ayons pas peur de cette créativité destructrice et dansons dans le vent avec Dionysos !