Osons nous libérer de cette pression sociale parfois étouffante et cultivons notre grain de folie qui fait le sel de notre personnalité.

Un personnage d’Alice aux Pays des Merveilles est le Lièvre de Mars, l’acolyte du chapelier fou.

Selon Alice, le Lièvre de mars serait « le plus intéressant, et peut-être qu’en mai il ne serait pas fou à lier – pas aussi fou qu’en mars, tout du moins. » 

En effet, Alice a peut-être raison : « Fou comme un lièvre de mars » (Mad as a March hare) est une expression courante à l’époque de la Vieille Angleterre. En effet, à cette époque, les lièvres sont dans leur période de reproduction et sont donc particulièrement excités, quitte à se boxer entre eux. 

J’ai entendu à plusieurs reprise le concept « Own your weird » (« Assumez votre étrangeté »). Il y a aussi un livre qui porte ce titre par Jazon Zook. C’est une affirmation qui me plait (même si je n’ai pas encore lu ce titre, il fait partie d’une de mes prochaines lectures !).

C’est en osant dévoiler et assumer ses « côtés étranges » que nous faisons de belles rencontres et nous lançons dans de belles discussions. 

Afin d’être vraiment nous même et de ne pas étouffer ce que nous sommes sous des conventions, pour plaire à la norme, à la société, à nos parents…

Car notre côté bizarre, ce que les autres ne comprennent pas vraiment, c’est ce qui fait que nous ajoutons notre grain de sel à la beauté du monde. Peu importe notre façon de faire.

Quitte à, comme le lièvre de Mars, prendre une louche pour combattre le Jabberwocky, la créature qu’elle utilise pour semer la terreur au Pays des Merveilles.

Le Jabberwocky est aussi un poème inséré dans le premier chapitre de De l’autre côté du miroir, où une glace est nécessaire à Alice pour parvenir à le lire, car il est imprimé à l’envers : 

La voici traduit dans le long-métrage de Walt Disney, chanté comme une rengaine par le  Chat du Cheshire 

“Fleurpageons

Les rhododendroves

Gyraient et gygemblaient dans les vabes

On frimait vers les pétunioves

et les momeraths engrabes. “

Alors, combattons avec nos propres armes, qu’elles soient des louches ou tout autre chose, écrivons des poèmes en mot-valises, et amusons-nous de notre folie. Chérissons notre folie. 

Après, comme disait Emile Augier : “ Le génie est un flot baigné par la folie.”