Commençons cette semaine dans la joie et la légèreté en cherchant à se laissant couler dans une marée d’herbes vertes et à goûter à l’état de “flow”
Dans ce podcast avec Adam Grant (https://www.chasejarvis.com/project/chase-jarvis-live-podcast/ ), une première façon de trouver cet état de “flow” était exposée : une hypothèse selon laquelle il serait atteint lorsque l’on fait une activité avec un juste équilibre entre ses compétences et le défi devant soi.
Or, le fait de conduire est un moment où l’on goûte souvent à cet état : pour donner quelques exemples où on se trouve en état d’hypnose, on cite souvent les fois où après avoir roulé pendant un moment on se retrouve à destination sans s’être rendu compte des routes traverser et sans souvenir du voyage. Pourtant conduire ne demande pas d’utiliser des compétences de pilote de formule 1 à chaque trajet.
L’invité a donc remis en cause cette recette. En posant la question sur les moments dans lesquels ils trouvaient dans cet état de concentration intense à des scientifiques travaillant dans la sûreté nucléaire et à des journalistes (des domaines avec une créativité orientée aussi très différemment), il s’est plutôt amené à dire que la créativité vient lorsque l’on a bien en tête une vision claire de pourquoi nous faisons notre activité, ainsi qu’un retour régulier.
Ce qui a amené l’intervieweur à renchérir que c’est aussi la contrainte qui crée la créativité. La contrainte, d’avoir son objectif en tête et celle d’avoir un retour régulier.
Je trouve que cette idée est très valable.
J’adore écrire le matin sur ce groupe, pourtant souvent sur d’autres thèmes, j’ai la plume lourde, la page est blanche… et il n’y a rien à faire : les idées ne viennent pas et je n’ai pas envie.
Par contre, le fait d’avoir ces “contraintes” (poster presque tous les jours, en thème avec la lune et en ayant fini d’écrire avant de devoir aller me préparer pour le travail ou accueillir les enfants) me rend créative.
Une petite anecdote, d’ailleurs, à ce sujet : l’interviewé disait que c’est souvent lorsque l’on se trouve hors de notre moment où on fonctionne le mieux que notre créativité est à son apogée (par exemple le soir, si on est plutôt du matin)
De mon côté, c’est le soir que je griffonne quelques idées sur des sujets que j’ai envie de développer ensuite (je ne suis pas vraiment du soir..). Et puis, le matin, lorsque je me réveille, à partir de la veille, tout devient plus clair. J’ai d’autres idées sur ce thème qui s’accrochent. Et je me lève et je vais écrire tout cela.
Ces contraintes ou plutôt ces barrières sur notre chemin champêtre sont une jolie façon de mettre en valeur notre perspective.
Lors de notre formation “Yoga Enfants et en famille”, avec nos stagiaires, nous avons abordé la créativité par rapport aux séances à animer. Nous nous sommes demandées comment nous créions les histoires qui bien souvent donnent lieu
Il s’est avéré que pour la plupart des formatrices et stagiaire, il semble plus facile de d’abord de se créer son univers, l’endroit où notre histoire aura lieu, puis dans ce cadre y ajouter les pratiques (postures, respirations, mudra…)
Cet état de flow n’est pas seulement atteint pour que la créativité transpire de notre être, mais c’est aussi lorsque nous faisons une tâche et que tout semble simple, que le temps file à toute allure, que l’on fait la bonne chose au bon moment.
Peu importe l’activité à laquelle vous souhaitez vous adonner, que ce soit apprendre une leçon, faire de la course à pieds, écrire un livre, donner un cours de yoga…
Je me souviens aussi qu’en prépa, je pouvais rester des heures à travailler, bien concentrée, simplement en pensant aux objectifs des concours en fin d’année. Et même si faire ces devoirs était une tâche, j’y prenais un certain goût (même si je pense que je pourrais plus y goûter de la même façon maintenant, sans doute parce que je n’y mettrais pas le même sens). Faire le ménage, conduire, éplucher des légumes… sont des activités tout aussi appréciables et génératrices de “flow” que peindre le prochain chef d’oeuvre sur lequel tout le monde va s’extasier. Parce que, que ce soit préparer la soupe du dîner ou exposer son tableau dans une galerie, il y a une certaine vision derrière cela.
C’est d’ailleurs aussi pourquoi je trouve cela agréable de poser une intention en cours de yoga.
Quelque chose de très précis ou de très vaste. Peu importe.
L’invité citait d’ailleurs un écrivain (dont j’ai oublié le nom) qui disait que tous les matins, il était tiraillé entre la tâche de trouver le monde intéressant et rendre le monde meilleur.
Et toutes deux sont de nobles tâches !
Alors, comme les herbes folles qui poussent entre les pavés, comme le tapis de yoga qui cadre notre pratique, n’ayons pas peur des contraintes, des cadres.
C’est une pour qu’ensuite elle vienne s’étendre dans des champs d’herbes à perte de vue, avec seulement l’horizon pour délimiter cette perspective.

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