Après avoir regardé au loin, je vous propose aujourd’hui de tendre l’oreille. Non pas pour entendre mais pour écouter.
Nous accordons rarement à l’autre une écoute attentive, sans jugement.
Pourtant, qu’est ce que c’est bon de se sentir écouté et d’avoir un réceptacle pour sa parole.
Nul besoin d’être forcément compris d’ailleurs, simplement pour savoir qu’il y a quelqu’un à qui on peut se confier, parce que les mots prononcés rendent les maux plus légers.
 
Quand nous discutons avec quelqu’un, nous sommes souvent en train de penser à comment nous allons rebondir sur ce que l’autre a dit, qu’est-ce que je vais raconter moi, qu’est-ce que je vais renchérir, moi…
Je m’en rends particulièrement compte lorsque je fais les podcasts : c’est très difficile d’écouter sans qu’il y ait une autre partie de nous qui pense à ce qu’on va dire quand on va pouvoir prendre la parole. Alors on n’écoute plus vraiment : on met des filtres, on retient seulement certaines parties, … pour rebondir parfois pour se mettre en valeur, pour paraître intelligent, pour déstabiliser l’autre…
Alors si on essayait d’écouter l’autre, en buvant vraiment sa parole. Quitte à n’avoir rien à dire ensuite. Juste pour l’écouter de coeur à coeur. C’est un exercice difficile mais tellement enrichissant !
 
Toujours dans le podcast dont je vous parlais hier, il était raconté une expérience dans les années 60 où des électrodes étaient posées dans le cerveau des participants et stimulaient différentes parties. Les scientifiques demandaient ce que les gens ressentaient et les laissaient appuyer sur les leviers pour venir stimuler ces zones à leur gré. Ainsi en appuyant sur ces leviers, ils pouvaient se sentir heureux, joyeux, déprimés, triste, excités, anxieux… Bref, toute une palette extrêmement riche d’émotions. Et le levier vers lequel les personnes appuyaient était celui provoquant la frustration et une colère modérée.
Nous aimons être en contradiction, nous lancer dans des discussions enflammées pour prouver que l’on a raison. Mais est-ce vraiment avoir raison que de tenter de convaincre l’autre à coup d’argumentaires que notre interlocuteur n’a d’ailleurs, lui non plus, pas forcément envie d’entendre…
 
Une autre étude a montré que nous sommes particulièrement réceptifs et récompensés par la sécrétion de dopamine quand il s’agit de trouver des choses qui corroborent les pensées que nous croyons déjà. C’est à dire que nous serons heureux de trouver des choses qui tendent à prouver que j’ai raison quand les autres ont tort. Ce qui fait aussi que nous filtrons le monde en cherchant à voir ou entendre uniquement ce qui va dans notre sens. Nous allons seulement entendre ce qui nous plait et être sourd à ce que les autres disent et qui bouscule mes idées préétablies.
C’est naturel et normal….
Mais aussi très restrictif, alors pourquoi ne pas aujourd’hui écouter les autres ? Sans y mettre le moins de filtre possible, sans jugement, sans avoir envie d’être celui qui a forcément raison, sans être têtu, sans non plus faire des idées de l’autre ses idées.
Mais simplement pour se débarrasser des barricades que nous avons dressées, campés sur nos positions, devant l’empathie et l’écoute.

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