Avant-hier, j’ai commencé l’écoute d’un livre audio sur le trajet pour aller au travail, celui de Cal Newport : “So good, they can’t ignore you.”📖

Dans ce livre, il y est développé l’idée comme quoi il peut être contre-productif voire dangereux de vouloir poursuivre ses passions à tout prix. Pour les vivre à toute heure, en faire son travail, s’immerger voire se noyer complètement dedans.Selon Newport, les passions pré-existantes sont plutôt rares et n’ont souvent rien à voir avec comment les finissent par aimer leur travail. Se concentrer uniquement sur les passions au détriment de la technique peut mener à de l’anxiété et une attente parfois démesurée par rapport à son travail.Il incite plutôt à embrasser l’esprit d’un artisan qui veut parfaire son art, à chercher ce qu’il peut donner au monde plutôt que ce que le monde peut lui donner.✨Je ne suis qu’au début de l’écoute, mais il y a tout un tas d’exemple intéressant : entre Steve Jobs, qui n’a pas forcément créé Apple par une passion de technologie (malgré son formidable discours à Stanford, Jobs avait initialement étudié la danse et l’histoire occidentale), de prof de yoga au bout du rouleau, de guitariste qui passe des heures sur un simple accord…Au départ, j’ai trouvé ce concept un peu dérangeant. Nous avons tous entendu des incitations, voire des injonctions à suivre ses passions, des histoires qui nous ont fait rêver de personnes qui sont passer d’un open-space dans une tour de bureaux à devenir prof de yoga sur une île paradisiaque. C’est beau et j’ai aussi envie d’y croire.🤩

Et puis, j’ai trouvé le concept de Newport plutôt libérateur. Car cela dévoile que la vie est faite d’étapes et que la passion prend du temps à se développer.☺️

La passion se construit sur l’expertise. Derrière ces belles carrières qui font rêver, dans le yoga, la peinture, la musique, l’écriture… il y a souvent des milliers d’heures passées à pratiquer son art.J’ai créé mon auto-entreprise il y a quelques années, autour du yoga, de l’hypnose et de l’accompagnement.🖋

En parallèle, j’ai conservé mon travail d’ingénieur dans le ferroviaire. Si je qualifierais facilement le yoga et l’hypnose de passions, ce n’est pas forcément le cas pour mon travail dans le privé. Pourtant, c’est un travail que j’aime. Par l’esprit analytique que je dois développer, par les personnes que j’y côtoie, par le monde de l’entreprise dans lequel j’apprends à naviguer.🚄

Surtout, il me laisse de l’espace, financier et mental, pour me concentrer sur les activités que j’aime.Pour faire les choses sans précipitation, en prenant le temps de développer des compétences dans l’écriture, dans l’enseignement du yoga, dans la guidance vers l’état d’hypnose.Au début de ma carrière d’ingénieur, j’ai eu des moments très difficiles justement car je voulais que mon travail soit ma passion et je sentais une frustration, un décalage, un sentiment d’échec de ne pas être à ma place.Et petit à petit, je me suis laissée à la fois le temps d’aimer ce travail à jongler avec des chiffres, des réunions, des présentations, des lignes de codes… à apprendre certaines choses qui, aujourd’hui, me servent lorsque je donne des cours de yoga ou que je crée un site web.🧘‍♀️

Bien sûr, mon rêve est de pouvoir vivre de ces activités autour du yoga, de l’écriture et de l’hypnose. Mais la route sera peut-être longue pour cela… Et tant pis… Cela me donne le temps de pratiquer, de chercher à perfectionner.Alors, laissons nos passions nous poursuivre et plutôt que de chercher à les suivre à tout prix. Elles finiront bien par nous rattraper !🌙⌛️

Bonne journée !