Plus j’avance dans ma formation en Hypnose où nous apprenons la sensation de différents états modifiés de conscience, plus je me rends compte que le cerveau est un organe fascinant et dont les prouesses dont il est capable ne cesse de m’émerveiller.

J’ai récemment visionné une vidéo de l’Arche, un institut de formation en hypnose éricksonienne, sur les neurosciences. Elle aborde notamment des mécanismes d’apprentissage.

Elle dure environ 1H30, mais est très instructive si vous avez la possibilité de la voir en entier.

Cette vidéo m’a particulièrement intéressée vis-à-vis de mes deux enfants. (En plus, j’ai même appris que l’Arche organisait des stages pour « apprendre à apprendre », j’espère avoir l’occasion d’y inscrire mes deux petits loustics quand ils seront un peu plus grands !).

Et comme toutes les mamans, je souhaite que mes enfants s’épanouissent à l’école et apprennent le plus de choses possibles dans les meilleures conditions.

Cela m’a fait aussi revenir quelques années en arrière, lorsque j’étais en classe prépa : ce furent deux années intenses à ingurgiter des connaissances qui, une dizaine d’années plus tard, se sont en grande partie évanouies… Et, pourtant, je me souviens encore très bien de poésies qui m’avaient plus et que j’avais apprises à l’école primaires.

Une information est souvent relayée comme quoi nous utilisons simplement 10% de nos capacités cérébrales. Or, celle-ci s’est révélé erronée : nous utilisons l’ensemble de notre  cerveau, simplement pas en même temps.

Cependant,  cet organe est encore peu connu et ses capacités peuvent sans doute être maximisées.

En effet, pourquoi certaines personnes sont capables de mémoriser la liste des accidents d’avion par date et par compagnie comme dans le film Rain Man, alors que nous peinons parfois à nous souvenir du prénom de personnes que nous croisons tous les jours ?

J’ai donc souhaité me pencher un peu plus sur les mécanismes d’apprentissage et s’il y avait des méthodes pour maximiser ses capacités intellectuelles.

Voici ce que j’ai retenu (grâce à l’utilisation de ces techniques 😉 ) :

1. Les différents leviers de l’apprentissage

Tout d’abord, intéressons-nous aux différents mécanismes. On peut distinguer 4 niveaux d’apprentissage :

1. L’incompétence inconsciente

C’est le niveau où nous ignorons que nous ne savons pas faire quelque chose.

Par exemple, l’apprentissage du piano : le premier stade est celui où  je n’ai jamais vu ou entendu parler de piano. J’ignore alors que je ne sais pas en jouer puisque je ne sais même pas que cela existe.

Même si cette étape peut sembler triviale, il est important de ne pas la sous-estimer.

L’exemple utilisé dans la vidéo de l’Arche est le fait que parfois, nous, parents, en pensant éviter des frustrations à nos enfants faisons des choses à leur place en leur apportant des solutions sur un plateau à des problèmes dont ils n’avaient même pas conscience.

apprendre

Or, c’est en faisant des erreurs que l’on apprend et que l’on intègre ce premier niveau.

2. L’incompétence consciente

Nous sommes conscients que nous ne savons pas faire quelque chose.

Toujours en suivant l’exemple du piano : j’ai déjà vu un piano mais je suis incapable d’en tirer un air mélodieux.

3. La compétence consciente

Nous savons que nous pouvons faire quelque chose, mais cette tâche requiert toute notre attention.

Je sais jouer du piano mais je dois me concentrer fortement sur cette tâche : faire mes gammes, répéter les morceaux…

4. La compétence inconsciente

C’est un niveau d’apprentissage que nous souhaitons atteindre.

Jouer du piano devient une seconde nature, les doigts courent tous seuls sur le piano.

Ce niveau est atteint par la répétition d’exercices régulièrement.

On entend souvent qu’il faut 10 000 heures pour apprendre quelque chose. J’y vois plutôt un s

L’important est aussi de faire les choses avec intention : il y aura une énorme différence entre quelqu’un qui aura derrière lui 10 000h à conduire sa voiture machinalement et un pilote automobile qui sera concentré à chaque instant de sa conduite.

Alors, que pouvons-nous faire pour atteindre cette virtuosité ?

En écoutant le podcast de Ben Greenfield avec Jim Kwik, j’ai pu noter une approche intéressante.

Unlocking The Superpowers Of Speed Reading, Memory Enhancement, Learning Skills Faster & More With Jim Kwik.

Jim Kwik expose notamment les différents leviers d’un apprentissage réussi.

Cela est contenu dans l’acronyme : Dr MOM :

Avec :

  • Le D pour Décider

Il atteste là que 80% du succès de l’apprentissage dépend de notre volonté expresse d’effectuer ce processus.

L’exemple cité est : si, en entrant dans une salle remplie d’inconnus, je décide de me souvenir du nom d’au moins 10 personnes, il y a beaucoup plus de chances pour que je m’en souvienne que si je n’avais pas émis cette volonté auparavant.

  • Le R pour Relax

Lorsque l’on est stressé, le corps et le cerveau sont bombardés de cortisol et d’adrénaline. Si ces hormones sont efficaces pour augmenter à piquer un sprint, pour se souvenir des verbes irréguliers en allemand un peu moins… Les capacités d’apprentissage sont très amoindries.

On a aussi une tendance à se figer et à utiliser des comportements automatiques qui sont beaucoup plus économes pour le cerveau et que celui-ci aura tendance à privilégier surtout dans des moments de stress.

  • Le M pour Motivation

Nous apprenons beaucoup mieux (rapidement et pour longtemps) lorsqu’il y a un enjeu pour nous.  Notre rôle en tant que parents ou éducateurs peut être de trouver le déclic qui va faire ressortir le désir d’apprendre pour l’enfant. Lorsqu’il s’agit de nous-même, il peut aussi être intéressant de se prendre un moment pour réfléchir à tous les aspects positifs dont découleront les nouvelles acquisitions.

  • Le O pour Observation

Cela implique de mettre toute son attention sur la tâche que nous accomplissons. Pour tester cela, il est intéressant de faire un quizz après une lecture afin de voir ce que nous en avons retenu. Cela permet également d’apprendre aussi à mieux comprendre comment notre mémoire fonctionne et ce qu’elle retient le mieux (les dates, les couleurs, les formes, les noms, les paysages…) et d’utiliser cela afin d’axer au mieux nos leçons.

  • Le M pour Méthodes

Cela repose sur toutes les petites astuces que nous pouvons mettre en place pour favoriser l’apprentissage.

On peut y mettre la répétition : Maria Montessori disait que la répétition est le fondement de la colonne vertébrale psychique.

Le fait de s’autoriser à faire des erreurs est aussi essentiel.

Tout apprentissage passe par les erreurs et l’apprentissage tiré de celles-ci sera renforcé : c’est un processus normal (comme détaillé plus haut) et à encourager.

En dédramatisant l’erreur, nous désamorçons cette peur de la nouveauté et cela nous permettra d’oser apprendre et nous tromper.

Des activités toutes simples comme manger avec sa main inhabituelle peuvent aussi être mises en place : elles vont déstabiliser un temps le cerveau et le forcer à s’adapter et à développer de nouvelles connexions.

Mais aussi, l’utilisation du corps : nous allons voir cela dans le paragraphe suivant !

2. Associer le mouvement à l’apprentissage

Une composante est l’importance du corps pour apprendre.

C’est ce qu’on appelle  l’éducation kinésiologique.

Le but est d’allier le cerveau et le corps pour développer les processus d’apprentissage.

Il faut noter que, au départ, le cerveau est surtout dédié à pouvoir effectuer les mouvements physiques nécessaire à notre survie.

Le Facteur Neurotrophique Dérivé du Cerveau (BDNF brain-derived neurotropic factor), protéine agissant sur la croissance et la différenciation des neurones, est libérée et envoyée vers le cerveau particulièrement, lorsque vous faîtes des mouvements répétitifs réguliers, comme la course à pieds, le vélo, la natation…, grâce à l’amélioration du flux sanguin.

Toutes activités de mouvements où il est nécessaire de mobiliser ses muscles et sa concentration seront bénéfiques pour le développement du cerveau.  La danse, les arts martiaux, l’escalade (et le yoga 😉 )… : tout cela va développer votre intelligence.

C’est pourquoi il peut être aussi très intéressant d’écouter des podcasts ou un livre audio en faisant son footing ou en promenant son chien.

Dans un cadre plus structure, dans les années 1980, le Dr. Paul Dennison a créé Brain Gym® (la Gym du Cerveau) en français.

Cela part du principe que si une partie du cerveau est inactive, l’apprentissage est pénalisé.

L’idée est d’associer activité intellectuelle et physique en faisant du corps un vecteur d’apprentissage et d’utiliser le mouvement pour activer le plus de zones du cerveau possible.

brain gym(c)

Il a ainsi élaboré 26 exercices à effectuer avant ou pendant tout apprentissage.

En farfouillant sur la toile, j’en ai trouvé quelques-uns, qui ressemblent également à la routine énergétique de Donna Eden (tout se recoupe  ou plutôt se recroise comme on va le voir avec le premier exercice 🙂 !) :

Alors voici quelques-uns à effectuer avant de commencer à apprendre vos leçons :

1. Les mouvements croisés :

Cet exercice a pour objectif de favoriser la circulation des informations entre le cerveau gauche et le cerveau droit.

En effet, le cerveau est constitué de deux hémisphères.

L’hémisphère gauche est l’hémisphère de la logique. Il gère le langage, la raison, la logique, le raisonnement, le calcul ou encore l’Intelligence. C’est lui qui assimile et stocke les informations.

L’hémisphère droit est associé à la créativité. Il gère l’imagination, la visualisation et  l’intuition. C’est lui qui gère les apprentissages.

Les mouvements croisés vont venir activer  les deux côtés du corps et du cerveau simultanément.

Debout, levez simultanément le bras droit et le genou gauche, puis laissez retombez et montez le bras gauche et le genou droit.

Répétez ces mouvements en gagnant en amplitude de telle façon à ce que votre main vienne toucher le genou opposé.

Vous pouvez marcher de cette façon en alternant à chaque pas une pression de la main sur le genou.

Faîtes ces mouvements pendant 5 minutes en plaçant toute votre attention dans ces mouvements.

crawl croisé

2. L’éléphant :

Cet exercice est tiré de la Brain Gym ©.

Il peut être utilisé avant de mémoriser une leçon.

Venez pencher la tête vers l’épaule de manière à toucher l’oreille contre l’épaule, puis avec le bras opposé, faîtes des 8 couchés (ou le symbole de l’infini).

3. Le Crochettage

Cet exercice vise à décharger le stress et l’anxiété.  Il permet de se calmer et de relier à sa respiration.

Je trouve que cet exercice tiré du Brain Gym © ressemble beaucoup à la posture de l’Aigle en yoga. C’est ce que je préfère utiliser car j’y suis plus familière et aussi parce que, de par son nom, elle invoque toutes les qualités de l’Aigle : sa précision, sa clairvoyance, le fait d’aller droit au but en fonçant sur la proie, sa vision perçante….

Voici comment la prendre :

Debout, les jambes tendues,  croisez un pied sur l’autre

Placez-vous debout, les bras le long du corps et pliez légèrement les genoux. Mettez-vous en équilibre sur le pied droit et croisez la cuisse gauche sur la droite. Fixez votre regard sur un point devant vous.  Crochetez le dessus de votre pied gauche derrière votre cheville droite.

Étendez tes bras devant vous et placez votre bras gauche sous le droit. Pliez les coudes et montez les avant-bras perpendiculairement au sol. Placez votre bras gauche sous le droit. Enlacez les mains, pressez les paumes l’une contre l’autre.

Fixez toujours votre regard sur un point loin devant vous à la manière d’un aigle fixant sa proie.

aigle

4. Le tapotement sur les points réflexes

Ces points sont des points qui vont permettre de stimuler la circulation sanguine vers le cerveau en activant le SAR (Système d’Activation Réticulaire). Le cerveau reçoit ainsi le signal qu’il doit être bien alerte pour retenir ses leçons.

Là, nous pouvons nous encore inspirer de la routine décrite par Donna Eden dans son livre Médecine énergétique.

Si vous voulez aller plus loin, vous pouvez également consulter cet article :

Une routine de séquence énergétique pour bien débuter la journée

Nous allons tapoter différentes parties du corps afin de stimuler certains méridiens énergétiques.

Il est conseillé d’utiliser plusieurs doigts pour être sûr de tapoter au bon endroit, mais si vous préférez masser les points, cela marche aussi.

Concentrez-vous sur votre respiration en inspirant par le nez et expirant par la bouche tout le long des tapotements.

Les points à tapoter sont les suivants :

  •   Les points clavicule :

Tapoter ou masser simultanément les deux points sous les clavicules , sous les deux os qui ressortent à la naissance du cou.  Vous pouvez croiser les deux mains pour le faire afin d’être plus efficace : la main gauche tapote à droite et la main droite à gauche.

yoga énergétique

  • Le thymus

Tapoter sur le thymus, au centre du sternum, au centre de la poitrine.

yoga énergétique

  • Les points de la rate :

Tapotez les points du méridien de la rate qui se trouvent sur les côtes flottantes, juste sous poitrine, de chaque côté. Alternez côté droit, côté gauche.

Points de la rate

Le tapotement sur le thymus est tout à fait instinctif : c’est sur ce point que frappent les gorilles quand ils se défient. Cela calme les émotions (principalement la peur et la colère) tout en augmentant la confiance en soi.

Je vous propose aussi d’autres poses de yoga qui visent à se relâcher et améliorent le flux sanguins vers le cerveau.

Ce seront surtout des postures d’inversion :

  • La Chandelle

Chandelle

  • La Tortue

tortue

  • Le Lapin

La posture du lapin en yoga

D’autres choses peuvent aussi être facilement mises en place : par exemple, simplement marcher en apprenant une leçon ou une poésie. En histoire, ça peut être le prétexte de créer une ligne du temps virtuelle.

N’hésitez pas non plus à faire des pauses régulières pour bouger et vous défouler.

3. Utiliser l’hypnose et la visualisation

Contrairement à certaines croyances, on peut tout apprendre à tout âge.

Deux processus sont mis en œuvre dans l’apprentissage :

  • la neurogénèse : c’est la création de nouveaux neurones
  • l’élagage synaptique : c’est la suppression des connexions les plus inutiles ou moins efficaces

Cette neuroplasticité du cerveau permet de ne pas rester figer dans nos connaissances et de continuer à pouvoir apprendre sans cesse.

L’hypnose va agir au niveau inconscient afin de reprogrammer le cerveau pour qu’il soit plus efficace dans ses apprentissages.

Les axes principaux sur lesquels l’hypnose peut travailler sont :

1. La détente

L’hypnose ou l’auto-hypnose sont des méthodes formidables pour se détendre.

Vous pouvez coupler cela à de la méditation ou du yoga…

Ces techniques apprennent à relâcher les tensions corporelles et physiques et nous rendent ainsi plus disponibles, notamment pour l’apprentissage.

Les exercices de respiration (ou pranayama) peuvent aussi être particulièrement efficaces à cette fin.

Je vous conseillerais :

  • Nadi Shoddhana : Cette respiration est très efficace pour se calmer et se recentrer. On respire alternativement par chaque narine.
  • Kapalabhati : cette respiration est plus dynamisante : à utiliser pour vous donner un petit coup de boost. On se concentre uniquement sur l’expiration, qui se fait à un rythme rapide et saccadé.

2. La visualisation

Sur cette catégorie, nous pouvons voir trois protocoles différents et complémentaires :

  • L’imagination sensorielle

L’objectif ici est d’apprendre une leçon ou une compétence en y associant tous les sens. Par exemple, en lisant un livre pour retenir plus facilement l’histoire, immergez-vous complétement dedans en visualisant les paysages, mais aussi en humant les odeurs, en entendant les bruits de fond, en ressentant la température, l’humidité… Cela peut être utile pour retenir toutes sortes de concepts : d’une leçon de biologie à un laïus philosophique : brodez votre propre scénario afin d’activer le plus d’expérience sensorielles possibles. Cela activera la partie droite du cerveau liée à la créativité. Vous utiliserez également la partie gauche rationnelle. L’ensemble de votre cerveau sera donc mis à contribution pour un apprentissage plus efficace.

  • L’organisation des structures cérébrales

Cette méthode peut être utilisée en auto-hypnose.

Nous pouvons utiliser une visualisation nous transportant dans une bibliothèque ou une salle d’archives où tout est bien classé, ordonné, organisé et facile à retrouver. Prendre le temps d’imaginer cette pièce et son système de classement : imaginer les odeurs qu’il en émane, les couleurs, sentir le toucher sur les tiroirs, sur les classeurs… Cela peut être une bibliothèque des temps antiques ou une salle ultra-perfectionnée digne d’un film de science-fiction, l’important est que cela vous parle. Et lorsque vous apprenez quelque chose que vous souhaitez retenir, venez dans votre pièce et ranger l’information dans ce lieu. Elle vous sera ainsi facilement accessible lorsque vous en aurez besoin. Idem, si vous avez un trou de mémoire, prenez un moment pour vous détendre et vous rendre dans votre pièce afin d’avoir accès à vos informations classées.

apprendre

Une autre méthode consiste aussi à s’imaginer enseigner à quelqu’un la leçon que vous venez d’apprendre. Cela permet de s’approprier un concept en utilisant ses propres mots. Vous digérez l’information de façon différente et pouvez y avoir accès d’une façon beaucoup plus optimal, une fois que vous vous l’êtes vraiment appropriée et reformulée selon des termes qui vous correspondent et parlent à votre schéma de pensées. Imaginez-vous aussi des questions que votre élève imaginaire pourrait vous poser. Cela vous aidera à décortiquer plus profondément certaines études.

Si, à chaque fois que vous écoutez un podcast, vous vous dîtes « je vais devoir expliquer à quelqu’un ce que j’ai découvert dans cet épisode », vous serez beaucoup plus réceptif à ce qu’il est abordé dans ce podcast.

C’est pour ça aussi que j’écris sur ce blog : cela me force à structurer ma pensée et mes apprentissages. J’essaye aussi de les organiser de façon plus claire. Ainsi, les concepts se figent beaucoup mieux dans ma mémoire.

3. La concentration

L’hypnose et l’auto-hypnose vont permettre d’accroitre votre capacité de concentration et à placer toute votre attention sur un apprentissage.

Là encore, la méditation peut vous aider. Particulièrement la méditation de pleine conscience.

Ces pratiques permettent de se recentrer sur le moment présent. Elles nous aident aussi à prendre conscience de toutes les pensées « parasites » qui viennent lorsque nous essayons de faire le vide régulièrement. En faisant ce recentrage régulièrement, vous pourrez petit à petit faire comprendre les déclencheurs d’apparition de ces pensées, puis les maîtriser afin de consacrer pleinement votre attention à une tâche.

4. La reprogrammation positive de l’inconscient

Le principe va être de reprogrammer le inconscient afin de faire fonctionner son cerveau à ses capacités maximales.

Nous allons, dans un premier temps, chercher à faire taire notre petite critique intérieure. Cette voix qui nous dit que nous avons une mauvaise mémoire, que nous sommes nuls en maths, que nous apprenons lentement…

écrireNous allons déconstruire ces schémas qui nous polluent et nous entraînent dans une spirale négative en taisant cette critique intérieure et en la remplaçant par des encouragements.

En effet, avoir confiance en ces capacités permet de se dédouaner de la peur de l’échec et d’utiliser pleinement son potentiel cérébral.

On peut aussi utiliser la visualisation positive : nous nous imaginons avoir déjà acquis des compétences vers lesquelles on souhaite se projeter. Peu à peu, nous créerons des automatismes qui vont nous pousser dans ce sens.

4. D’autres astuces :

Pour finir, passons en revue d’autres astuces en tout genre qui pourront vous aider à optimiser votre fonctionnement cérébral :

  • Adoptez un régime alimentaire équilibré :

Faîtes le plein d’oméga 3, de vitamine D et de magnésium en privilégiant les poissons gras, le chocolat noir, les œufs, les acides gras essentiels.

Évitez tant que possible les aliments raffinés et ceux trop riches en sucres.

  • Faîtes de l’exercice physique

Le sport permet d’oxygéner le cerveau en favorisant la circulation sanguine, cela favorise aussi la production de nouveaux neurones. Et puis, faire du sport, augmente son bien-être en général : réduction du stress, augmentation de la dopamine, l’hormone du bonheur… Simplement, si vous faîtes des sports de combat ou à  risque de chutes, protégez votre cerveau et portez un casque. Et évitez les têtes au foot (ou les coup de têtes à la Zidane 😉 ! )

  • Entourez-vous de personnes qui vous tirent vers le haut :

On entend souvent que nous sommes le fruit des cinq personnes que nous côtoyons le plus.

Choisissez-bien ces personnes et posez-vous les questions : est-ce qu’ils nous challengent intellectuellement ? Est-ce qu’ils nous soutiennent ? Est-ce qu’ils nous enseignent des choses ? Est-ce qu’ils nous encouragent ?

apprendre

Il est difficile que ces personnes remplissent toutes ces cases, mais sachez vous entourer de personnes qui vous tirent vers le haut dans au moins un de ces domaines (intellectuel, émotionnel, affectif).

  • Ayez un cadre de travail organisé

Rangez vos affaires : notre environnement extérieur est le reflet de notre environnement intérieur.  Vous avez sûrement remarqué que c’est tout de suite plus agréable de travailler sur un bureau propre et bien rangé.

De la même façon, ayez toujours à disposition un petit carnet sur lesquels prendre des notes. Pour le digital, j’utilise le logiciel ou l’appli OneNote de Microsoft que je trouve très bien faite et qui permet de s’organiser facilement. Evernote est aussi une appli très bien conçue si vous êtes sur Mac.

  • Dormez suffisamment

Cela vous servira pour reposer votre cerveau et décharger toutes les toxines.

Pendant votre sommeil, les informations sont procédées, rangées, organisées.

Je parlais dans un précédent article de l’importance du sommeil pour votre santé, notamment cérébrale :

Retrouver un sommeil de qualité en suivant son chronotype

Mais le sommeil est aussi pour stimuler votre créativité : dans les rêves, celle-ci est fortement mise à contribution.

  • Apprenez constamment de nouvelles choses

Sortez régulièrement de votre zone de confort : prenez une nouvelle route pour aller au travail, parlez à des inconnus… essayez de casser votre routine pour forcer votre cerveau à établir de nouvelles connexions et entretenir votre neuroplasticité.  Le cerveau est un muscle, alors restez dans un processus d’apprentissage pour qu’il reste bien efficace.

  • Utilisez des moyens mnémotechniques et les acronymes pour retenir différentes listes.

Par exemple, pour apprendre l’ordre des planètes du système solaire : retenez la phrase :

Mon Vieux Télescope M’A Justement Situé Une Nouvelle Planète

où chaque début de mots est les initiales des planètes :

Mercure, Vénus, Terre, Mars, (ceinture d’Astéroïdes), Jupiter, Saturne, Uranus, Neptune, Pluton.

  • Utilisez l’effet Zeigarnik :

Ce nom vient d’une observation de Bluma Zeigarnik qui nota que les serveurs retenaient l’information concernant la commande tant que celle-ci n’était pas achevée. Une fois, le client servi, ils oubliaient tout de la commande.

En effet, le cerveau garde en mémoire plus intensément une information incomplète que complète. Tant que l’information est incomplète, il en résulte un état d’attente créant un sentiment de tension, laissant le cerveau toujours en état d’alerte à propos de cette tâche.

Ainsi, quand vous apprenez quelque chose, laissez une partie en suspens, sur laquelle vous vous assignerez à repasser plus tard. Ainsi, votre cerveau ne classera pas tout de suite la tâche comme achevée et elle restera plus facilement accessible dans votre mémoire.

Pour Conclure :

Bref, tout un tas de techniques sont à notre disposition pour maximiser nos capacités cérébrales. Le principal pour moi est d’y voir un jeu (cela permet de relâcher la pression et de ce fait, d’apprendre mieux et plus facilement) et une occasion de progresser. Alors, racontons-nous des histoires, apprenons de nouvel langue, jouons d’instrument de musiques.. Bref ouvrons-nous à d’autres horizons et sachons garder intact cette envie d’apprendre que nous pouvons voir souvent chez les enfants, tout excités à l’idée d’apprendre à lire, à compter ou le nom de pays inconnus.

Bon apprentissage !

Et voici la vidéo de l’Arche dont je parlais en début d’article :